BrésilAxes routiers barrés au lendemain de la défaite de Jair Bolsonaro
Déçus par le verdict, des supporters du président brésilien, battu par Lula lors de l’élection, dimanche, ont brûlé des pneus ou disposé des véhicules pour bloquer la circulation dans plusieurs États.
Des chauffeurs routiers et autres manifestants bloquaient plusieurs axes routiers au Brésil, lundi matin, apparemment pour protester contre la défaite de Jair Bolsonaro, dimanche, face au président élu de gauche Lula da Silva.
Plusieurs points de passage de l’État agricole du Mato Grosso, qui a majoritairement voté pour le président d’extrême droite, ont été bloqués dans la matinée «au moyen de pneus en feu et divers véhicules», tels des camions, des voitures ou des camionnettes, a annoncé la Concessionaria Rota Oeste, le gestionnaire d’une autoroute dans cet État.
Il n’était pas possible, à ce stade, de savoir si le mouvement était coordonné par un groupe politique en particulier ou si celui-ci était spontané. De nombreux manifestants portaient le T-shirt jaune et vert, les couleurs du drapeau national, affectionné par les bolsonaristes.
Même une autoroute entre les deux principales villes du pays
Dans l’État du Parana (sud-est), lui aussi majoritairement bolsonariste, la Police routière fédérale a indiqué avoir rétabli la circulation sur au moins huit points de passage aux premières heures de la matinée, mais qu’un groupe de manifestants continuait ses actions à d’autres endroits. Les médias locaux font état de routes bloquées dans au moins cinq États, y compris une autoroute reliant Rio de Janeiro et São Paulo, la capitale économique du pays.
Plus de douze heures après le résultat officiel, Jair Bolsonaro n’a pas reconnu la victoire de Lula, contrairement à plusieurs de ses alliés au gouvernement et de nombreux chefs d’État étrangers. Après avoir perdu par une marge étroite (50,9%-49,1%), le président, encore en exercice jusqu’au 1er janvier, date de la passation des pouvoirs, s’est d’abord retiré dans la résidence officielle d’Alvorada, à Brasília. Il s’est ensuite rendu, lundi matin, au Palais présidentiel du Planalto, sans faire la moindre déclaration.