France voisineHomme aux assises après la mort d’une escort habitant à Genève
La Cour d’assises de Haute-Savoie jugera dès lundi un jeune homme après la mort, en 2019, d’une prostituée dont le corps avait été retrouvé dans une valise incendiée et enterrée dans une forêt de ce département.

(Photo d’illustration)
AFPUn jeune homme de 21 ans doit comparaître devant la Cour d’assises de Haute-Savoie lundi et jusqu’à jeudi pour des faits de «vol avec violence ayant entraîné la mort» et «atteinte à l’intégrité d’un cadavre». Ce corps, celui d’une escort girl, avait été retrouvé dans une valise incendiée et enterrée dans la forêt de Marin, proche de Thonon-les-Bains. Le 14 septembre 2019, un homme s’était présenté à la brigade criminelle de la police judiciaire de Genève (Suisse) pour déclarer la disparition d’une trentenaire vivant à Genève, dont il disait être le compagnon. Il n’avait plus de nouvelles de cette escort girl depuis le 9 septembre, alors qu’il avait accès à tous ses contacts téléphoniques et boîtes mail. Dans l’appartement de la jeune femme, qui détenait d’importantes sommes d’argent sur des comptes bancaires, l’homme avait constaté un désordre inhabituel et de multiples taches de sang.
L’enquête avait permis de retrouver un chauffeur de taxi qui, la nuit du 9 au 10 septembre 2019, avait récupéré à la sortie de l’immeuble où vivait la disparue, deux hommes porteurs d’au moins deux valises, dont «une très grosse et très lourde», précise le juge d’instruction français dans son ordonnance de mise en accusation consultée par l’AFP. Ces deux hommes avaient été déposés à la frontière franco-suisse, après avoir laissé un pourboire au chauffeur. Ils avaient traversé la frontière à pied, avec les deux valises, puis avaient repris un autre taxi, jusqu’à Évian-les-Bains (Haute-Savoie). Ils auraient ensuite décidé de faire disparaître le corps. Deux enquêtes «miroir» avaient été ouvertes, l’une côté français, l’autre côté suisse.
Réclusion criminelle à perpétuité encourue
Les deux suspects avaient été mis en examen côté français, mais seul l’un d’entre eux comparaîtra devant la Cour d’assises à Annecy. Il encourt la réclusion criminelle à perpétuité. Son avocat, Me Richard Zelmati, qui interviendra avec Me Fadila Tabani-Surmont, assure qu’il n’était «aucunement animé d’une quelconque intention criminelle». Le deuxième mis en cause, âgé de 42 ans et de nationalité suisse, sera jugé ultérieurement dans son pays.