ÉlectionMoutier: le maire autonomiste facilement réélu
Avec 72% des voix, le démocrate-chrétien Marcel Winistoerfer restera maire de Moutier. Celui de Tramelan est socialiste et celui de St-Imier radical.
- par
- Vincent Donzé
Il a été maire de Moutier pendant les deux votations sur l’appartenance cantonale et il le restera: Marcel Winistoerfer a été réélu par 1300 voix (72%) contre 503 (28%) face à son adversaire Francis Pellaton. Particularité de la prochaine législature: elle sera prolongée en raison du transfert de la commune dans le canton du Jura. Entretien avec l’élu, ancien enseignant à l’école secondaire de Moutier:
Vous êtes imbattable, n’est-ce pas?
Quand on a tous ses amis jurassiens dans le dos, on devient difficile à battre… Moralité: les autonomistes sont majoritaires à Moutier à plus de 51%.
Les électeurs ont-ils choisi un parti?
Dans ce match débridé, on a voté pour une personne. Sous l’étiquette «Moutier à venir», mon adversaire ne possédait pas l’assise régionale, cantonale et fédérale d’un parti gouvernemental. On se connaît: on se voit parfois aux matches de hockey.
Quel sera votre défi?
Le transfert de Moutier dans le canton du Jura, bien sûr. C’est un grand chantier: il y a beaucoup de travail, de réflexions, de séances… Le 1er janvier 2026, il faudra que ça joue aussi bien au départ qu’à l’arrivée.
Quelle sera la durée de votre mandat?
Il passera de quatre à cinq ans pour être raccord avec les élections jurassiennes. Cette prolongation est prévue dans un concordat qu’il s’agit d’assimiler, mais j’ai confiance dans les deux gouvernements.
Serez-vous maire dans deux cantons?
En principe oui, d’une commune bernoise pendant trois ans et d’une commune jurassienne pendant deux ans. Si ça peut se faire, ce serait assez fantastique…
À Tramelan, le maire radical Philippe Augsburger (732 voix) a été battu par le socialiste Hervé Guillotti (803), jusqu’ici chancelier communal. Le maire sortant n’étant pas candidat pour un siège à l’exécutif ou au législatif, il est désormais retraité tant au niveau politique que professionnel.
À St-Imier, le candidat radical Corentin Jeanneret devient maire au premier tour avec 618 voix, loin devant Marco Pais Pereira d’Alternative régionale & communale (390) et devant le socialiste Quentin Colombo (128 voix).