JO 2022Nadine Fähndrich ne le cache pas: elle veut gagner une médaille
L’un des principaux atouts suisses en ski de fond aux Jeux de Pékin est très ambitieux. Médaillée d’argent par équipes aux derniers Championnats du monde, la Suissesse veut faire aussi bien en Chine.
- par
- Robin Carrel Zhangjiakou
Nadine Fähndrich n'est peut-être pas la plus loquace des athlètes suisses, mais quand elle parle, elle va droit au but. La Lucernoise de 26 ans a affirmé ses ambitions jeudi, lors de la conférence de presse qui a lancé les JO des fondeurs. La Suissesse veut rentrer de Chine avec une médaille autour du cou et elle n'a pas hésité à le dire, elle qui s'est classée 2e, 7e, 8e, 12e et 21e lors des sprints courus cette saison.
«Mon but est clairement de monter sur le podium ici, a-t-elle dit sans sourciller. Je vais d'abord me concentrer sur le sprint individuel. Mon but est d'aller en finale, pour pouvoir me battre ensuite pour une médaille. Sur le 10 km en style classique, si je fais une super course, je peux entrer dans le top 8 et décrocher un diplôme olympique. Pour le relais, je ne sais pas encore... On ne sait pas qui sera de la fête. Ca fait longtemps que je n'ai plus couru de team sprint. Mais je pense que si Laurien van der Graaff et moi sommes dans un grand jour, on peut aussi rêver à une breloque.»
La Lucernoise, capable de sortir tout de go la longueur de la Muraille de Chine et le nombre d'habitants de l'Empire du Milieu, n'est pas du genre à laisser les choses au hasard. Pour lutter contre le froid des montagnes de Zhangjiakou, et non par crainte d'attraper le Covid en pleine nature, elle porte un masque à l'entraînement: «Oui, c'est histoire d'économiser et de laisser mes poumons au chaud. Je l'avais déjà fait à Ruka, en Finlande. C'est pratique, quand les températures sont vraiment basses.»
Précision toujours, Nadine Fähndrich a parfaitement imaginé sa montée en puissance vers ses objectifs principaux. «Je participerai en effet à des courses entre les sprints individuel et par équipes. Mais pas seulement pour rester dans le rythme, a affirmé la native de Schwarzenberger. C'est une bonne préparation aussi, mais sur le 10 km, je peux vraiment faire quelque chose. Comme sur les relais d'ailleurs. Si on est toutes à fond, on peut rêver. Et puis c'est tellement beau de pouvoir participer à des courses pour l'équipe de Suisse...»
La Suissesse connaît déjà l'ivresse d'un podium au niveau planétaire. Elle avait glané l'argent en sprint par équipes lors des derniers Mondiaux à Oberstdorf. La Lucernoise compte aussi à son palmarès trois breloques mondiales au niveau juniors, deux d'argent et une de bronze, remportée entre 2016 et 2018. Elle avait gagné à Dresde en Coupe du monde, il y a de ça treize mois. Mais n'allez pas comparer ça à un podium olympique, ça pourrait l'énerver...
«Les Jeux, c'est bien plus fort que les Mondiaux par exemple. Ce n'est que tous les quatre ans..., a-t-elle euphémisé. C'est une autre émotion. C'est vraiment totalement différent. Là, nous n'avons pas pu courir dernièrement et j'ai trouvé ça dommage. Pour les athlètes en vue de Pékin, mais aussi pour notre sport. On a heureusement eu la chance de pouvoir décaler les Championnats de Suisse et j'ai pu y faire deux courses (ndlr: argent en sprint et sur le 30 km classique). Ici, le parcours sera long et exigeant. Avec le vent, il n'y aura pas de place pour récupérer. On verra bien qui arrivera à surmonter les difficultés! Je crois que ce parcours est assez bon pour moi.» C'est noté!