BerneUne nouvelle initiative pour sauver l’environnement
Le Jeunes Vert.e.s lancent une initiative populaire «Pour la responsabilité environnementale». Objectif: réduire l’impact environnemental de la Suisse dans les dix ans qui suivent son acceptation.
- par
- Eric Felley
Les Jeunes Vert.e.s ont lancé mardi officiellement la récolte de signatures pour une initiative populaire intitulée «Pour la responsabilité environnementale». «Crise climatique, extinction des espèces, déforestation, pollution de l’eau et des sols: l’économie de marché telle qu’on la connaît en Suisse aujourd’hui a entraîné toute une série de crises environnementales», écrivent les jeunes écologistes dans un communiqué diffusé mardi.
Ce sont les raisons qui les poussent à introduire dans la Constitution suisse, à l’article 94, un ajout fixant un «cadre à l’économie»: «La nature et sa capacité de renouvellement constituent le cadre de l’économie suisse dans son ensemble. Les activités économiques de la Suisse ne doivent consommer des ressources et émettre des polluants qu’en restant à l’intérieur des «limites planétaires» afin de préserver les fondements naturels nécessaires à la vie».
Des «limites planétaires»
Ces limites planétaires sont «un concept de sciences naturelles qui indiquent les limites environnementales que nous ne devons pas dépasser dans plusieurs domaines et définissent une marge de manœuvre sûre pour l’humanité. En dépassant ces limites, cet espace sûr devient inexistant», précise les Jeunes Verte.e.s
Les initiants se veulent toutefois prudents et ont ajouté à leur texte: «L’acceptabilité sociale des mesures nécessaires doit également être prise en compte». L’acceptation de l’initiative ouvrirait une période transitoire de dix ans afin que la Suisse atteigne l’objectif de respecter ses limites planétaires et «qu’on ne détruise plus nos moyens de subsistance».
Notons que deux initiatives environnementales ont déjà abouti en traitant plus ou moins de la même problématique. Il s’agit de la double initiative pour la biodiversité et le paysage et celle «Pour les Glaciers». Cette dernière fait l’objet d’un contre-projet au Parlement, dans lequel la protection du climat sera abordée, après l’échec de la loi sur le CO₂.