Football: Alain Casanova: «Il faut rendre hommage à Souleymane Cissé»

Le sentiment qui devait habiter Alain Casanova dimanche soir avait de quoi être spécial. D’un côté, ce qu’il restait de pression sportive est retombée, avec l'officialisation de la relégation du club en Challenge League. De l’autre, son avenir personnel, qui ne s’écrira pas à la Tuilière. Alors l’entraîneur du Lausanne-Sport s’est à moitié lâché en conférence de presse d’après-match. Avançant certains propos osés, parfois même étonnants, sans complètement détailler le fond de sa pensée.

Dans la bouche du technicien français est ainsi sortie cette phrase: «Il faut rendre hommage à Souleymane Cissé.» L’argumentation s’appuie sur «l’état dans lequel il a amené le club et son académie, très compétitive». Un secteur qui touche Alain Casanova, lui qui rappelle à l’envi «être un des entraîneurs à avoir lancé le plus de jeunes dans le championnat de France». Quoi qu’il en soit, pas certain que l’hommage soit repris en cœur dans les travées de la Tuilière. D’un entraîneur resté bien loin des résultats qu’on attendait de lui à l’égard d’un directeur sportif à l’origine du fiasco de cette saison, il fallait oser. «Les critiques sont faciles, mais Souleymane n’était pas sur le terrain…»

Les deux hommes ne seront plus là à la reprise, en premier lieu faute de résultats. Un thème qui a également valu à Alain Casanova quelques explications dimanche. «Il y a beaucoup, énormément de malchance dans ce qui nous arrive. Avec Simone Grippo en forme toute la saison, avec Lamine Koné, avec Aldin Turkes, on ne se retrouve pas dans cette situation. Et puis, mon sentiment, c’est qu’on a également manqué de soutien.» Des supporters? De la presse? «Non, de la part de notre directoire.» L’homme fort du LS n’en dira pas plus à ce sujet.

Plus tard, il soulignera malgré tout qu’il «resignerait pour la même mission, sans hésiter. Parce que j’ai vécu une aventure humaine formidable. Et découvert un championnat d’un niveau très, très intéressant». L’avenir s’écrira donc sans lui, mais avec Simone Grippo, le seul joueur à s’être exprimé après le match nul (0-0 face à Bâle) qui scellait le destin.

«On est déçus. Pour le club, la ville, les gens autour, soupirait le défenseur central. Maintenant, il y a une saison de Challenge League à négocier. Et puis ce sera retour dans l’élite, il n’y a pas d’autres options. On dispose d’une super académie, énormément de bons joueurs en sortent. Il faut s’appuyer dessus. Les trois derniers matches? On doit, on va montrer de la fierté. Comme face à Bâle, où on aurait dû s’imposer.»