Alsace: Femme touchée par une météorite: de sérieux doutes!

Vrai ou faux? La nouvelle d’une femme, qui aurait été touchée le 6 juillet dernier par une météorite sur une terrasse de Schirmeck dans le Bas-Rhin, a été largement relayée en fin de semaine dernière par les médias, notamment par lematin.ch. Mais, pour le site spécialisé «Ciel & Espace», il s’agirait d’une «fake news» et personne ne s’est vraiment soucié de vérifier sa «plausibilité», qui semblerait nulle.

Le site rappelle les faits: «La femme était assise sur sa terrasse vers 4 h du matin lorsqu’elle a entendu un choc sur le toit, puis le caillou est tombé du toit et l’a touchée au niveau des côtes». Les choses ont bien pu passer ainsi, «sauf qu’il ne peut en aucun cas s’agir d’une météorite. Lorsqu’une météorite tombe du ciel elle arrive à 300 km/h environ. Le toit aurait été traversé et ce n’est pas le cas ici», constate l’astronome François Colas, qui est par ailleurs coresponsable du réseau de surveillance du ciel FRIPON (acronyme de Fireball Recovery and InterPlanetary Observation Network, ou Vigie-Ciel en français).

De plus, aucune des caméras de ce réseau n’a détecté de bolide cette nuit-là. L’astronome confirme: «Un tel objet atteint la magnitude -15, ajoute le chercheur, ça ne passe pas inaperçu, en cette saison il y a aussi beaucoup d’astronomes amateurs qui observent, ils auraient rapporté un tel événement» Enfin, la texture de la roche ne colle pas non plus. La pierre qui a touché la femme a été décrite «comme ayant un aspect volcanique avec une surface irrégulière et rugueuse, alors qu’une météorite a une surface très lisse: c’est sa croûte de fusion formée par l’entrée dans l’atmosphère».

Bref, pour le site: «La question est donc plutôt de savoir qui a tiré un caillou sur le toit de la maison et pourquoi. Du garnement mauvais plaisantin, au cambrioleur qui teste si la maison est occupée, les possibilités ne manquent pas. En tout cas, nous les encourageons à éviter cette pratique. Elle peut blesser des gens et leur faire prendre des scories pour des poussières d’étoiles».