Football: Où le Lausanne-Sport placera-t-il la barre?

C’est une forme de remontada que Lausanne se fixe comme objectif pour cette reprise. Les Vaudois, néo-promus, ont été à la peine dès le début. Il y a eu du mieux en cours de route avant que leur pépite Alvyn Sanches ne se blesse, laissant le LS orphelin de son élément le plus créatif. Rien de simple ne se dégage du côté de la Tuilière, malgré les bonnes intentions de Ludo Magnin et de ses joueurs.

Cette saison à 12 équipes en Super League impose une organisation bancale (la formule écossaise). Trois tours et une barre qui scinde le championnat en deux groupes de six équipes après 33 journées. Lausanne n’est peut-être actuellement qu’à cinq points de Lucerne, sixième, mais pour réussir l’exploit de basculer du bon côté est un chemin ardu. Trop.

Rien de grave dans le fond pour le LS. Cette saison est celle du retour en Super League et si les discours ambitieux ont évoqué des volontés européennes, dans le futur, les Vaudois doivent garder les pieds sur terre. C’est bien le maintien, évidemment, qui est le seul objectif cette saison, si possible dans une forme de stabilité sportive que le LS cherche encore.

Le coup de barre sera difficilement évitable. Lausanne devrait donc disputer le tour contre la relégation: à lui d’accumuler suffisamment de points avant pour que tout se passe sereinement. Pour cela, il faudra compter sur Ineos, le propriétaire. Szalai, un Hongrois défenseur central est arrivé, mais l’absence de Sanches suppose encore des efforts.

À quoi tient un printemps réussi pour le Lausanne-Sport?

À la capacité de ses ailiers Samuel Kalu et Fousseni Diabaté de faire la différence? Le premier a prouvé être l’un des meilleurs à ce poste en Super League, le second pourrait revenir de la Coupe d’Afrique, qu’il dispute en ce moment avec le Mali, avec ce petit supplément de justesse et de folie dont il a besoin.

À sa faculté de positionner un défenseur central stable aux côtés du patron Noë Dussenne? On veut croire que Gabor Szalai, la seule recrue annoncée par le LS jusqu’ici, peut tenir ce rôle.

À sa façon de remplacer son créateur Alvyn Sanches, en convalescence pour sans doute encore quelques mois? C’est peut-être là que surgissent les plus gros doutes. Mais la rumeur fait circuler actuellement le nom de Simone Pafundi, milieu offensif de 17 ans en provenance de l’Udinese. Il est question d’un prêt, d’un joueur sans expérience, mais pourquoi pas d’une bonne surprise?

Par le jeu qu’il a proposé au premier tour, le Lausanne-Sport a fréquemment fait comprendre qu’il pourrait être digne d’intégrer le top 6. Sa place «naturelle» n’a pas changé: elle se situe quelque part entre le rang 5 et le rang 10. Si les éléments s’emboîtent bien, il n’y a aucune raison que le LS termine dans les deux derniers tiers de cette fourchette plutôt que dans le premier.