Royaume-UniUne grève du métro de Londres met les usagers en galère
Toutes les lignes du London Tube sont suspendues depuis mardi matin. Un deuxième jour d’action est prévu jeudi.
Le métro de Londres était paralysé, mardi, par une grève à l’appel du syndicat RMT (Rail, Maritime and Transport), qui demande «des garanties sur les emplois, les retraites et les conditions de travail» sur fond de crise de financement de l’opérateur londonien de transports publics TfL.
«Toutes les lignes de métro sont suspendues» mardi matin, a indiqué une porte-parole de TfL, ajoutant ne pas savoir si le trafic serait rétabli dans le courant de la journée. Un deuxième jour de grève est prévu jeudi.
Les autres modes de transports en commun de la capitale britannique, dont les bus, fonctionnent normalement. Mais ils «seront sans doute bien plus fréquentés» que la normale, avait prévenu TfL lundi, dans un communiqué, conseillant aux Londoniens de «travailler de chez eux si possible».
En quête de financement
Cette grève intervient alors que le gouvernement britannique a mis une nouvelle fois la main au portefeuille, vendredi dernier, pour étendre jusqu’en juin une aide exceptionnelle qui permet à l’opérateur, plombé par la pandémie de Covid-19, de maintenir son niveau de service.
Le gouvernement, qui a injecté 5 milliards de livres (6,14 milliards de francs) dans l’organisme public depuis le début de la crise sanitaire, et la mairie de Londres, qui a la tutelle sur TfL, se renvoient la balle depuis des mois pour trouver un financement pérenne.
Le gouvernement conditionne son financement de long terme à l’introduction de nouvelles sources de financement à hauteur de 500 millions à 1 milliard de livres (614 millions à 1,22 milliard de livres) à partir de 2023 et à des réductions de coûts allant jusqu’à 400 millions de livres en 2022/2023.
Appel au maire de la capitale
Le syndicat RMT a appelé lundi le maire de Londres à «ne pas tourner le dos aux employés du métro en se rangeant du côté d’un gouvernement qu’il sait avoir tort sur les questions de retraites et de réductions de coûts».
«Aucune proposition n’a été déposée» visant à modifier le régime de retraite ou les conditions de travail et «personne n’a perdu ou ne perdra son emploi», a assuré TfL, dans son communiqué.