Hockey sur glacePour les finances de Gottéron, les play-off sont capitaux
Battus (4-2) mardi à Zoug, les Dragons ont glissé du mauvais côté de la barre à deux journées du terme de la saison régulière de National League. Économiquement, cette opération ne constitue pas une bonne affaire.
- par
- Chris Geiger
Le trou d’air sportif que traverse actuellement Gottéron – quatre revers de rang – ne fait pas les affaires du caissier de la BCF Arena. Car John Gobbi, CEO du club fribourgeois depuis le 1er octobre 2021, et les autres dirigeants des Dragons ont tablé en début d’exercice sur une qualification, au minimum, pour les quarts de finale des play-off de National League.
Actuellement en 7e position du classement, à deux journées de la fin de la saison régulière, Fribourg pourrait bien devoir passer par la case pré-play-off. Redoutée, cette étape de tous les dangers ne représenterait évidemment pas une bonne affaire pour les finances de l’organisation. «Le manque à gagner serait effectivement élevé, reconnaît John Gobbi. Ce dernier est directement lié à la gastronomie, au ticketing – le prix des billets augmente en play-off – ou encore aux contrats de sponsoring.»
En biffant, au minimum, deux rencontres de play-off à domicile, là où le chiffre d’affaires est le plus élevé, Gottéron constaterait un trou non négligeable dans ses comptes. Surtout que beaucoup d’engagements avec les différents partenaires contiennent des clauses liées à une participation aux séries finales.
28 matches à domicile planifiés
«Au niveau financier, on a un objectif clair qui est d’atteindre les quarts de finale des play-off, confie l’ex-défenseur passé notamment par Ambri, Ge/Servette, Zurich et Lausanne. On a un budget qui est fixé par rapport à cet objectif. Si on passe par la case pré-play-off, il existe évidemment un risque qu’on ne fasse pas les quarts de finale. Et, donc, il existe un risque financier.»
Quelques mois seulement après la sortie de la crise sanitaire, cette potentielle nouvelle perte financière ne serait franchement pas idéale. «On a toujours deux millions de francs à rembourser par rapport aux prêts liés au Covid, rappelle le Tessinois de 41 ans. Notre budget est fixé sur 28 matches à domicile. C’est-à-dire 26 parties de saison régulière et deux autres de play-off. Si on n’atteint pas les quarts de finale, il y aura un impact financier à chiffrer au moment venu. Si ce dernier arrive, car je suis convaincu qu’on possède l’équipe et la force de caractère pour passer en play-off directement.»
Pour l’heure, le comptable de Saint-Léonard est sûr d’une seule chose: les Dragons joueront au minimum 27 rencontres à la maison. Un 28e match serait accueilli avec un grand ouf de soulagement. Dans les bureaux, comme sur la glace.