indonésieOnze entreprises sanctionnées après des pics de pollution
La ministre indonésienne de l’Environnement a annoncé avoir pris des mesures contre des sociétés situées dans les environs de la capitale ayant contribué à détériorer la qualité de l’air.
L’Indonésie a sanctionné onze entreprises industrielles dans les environs de Jakarta pour non-respect des normes, dans le cadre de mesures visant à réduire les importants pics de pollution touchant la capitale, a annoncé lundi la ministre de l’Environnement, Siti Nurbaya Bakar. La pollution de l’air dans la mégapole de quelque 30 millions d’habitants a atteint ces derniers mois des niveaux parmi les plus élevés dans le monde, arrivant plusieurs fois en tête des classements mondiaux depuis le début du mois d’août, selon la société suisse de surveillance de qualité de l’air IQAir.
Le gouvernement avait initialement imputé ces pics aux conditions météorologiques et aux émissions des véhicules, mais certains ministres ont récemment reconnu que les centrales à charbon et les usines implantées autour de la capitale en étaient en partie responsables.
«Nous avons imposé des sanctions administratives à 11 entités», a déclaré la ministre de l’Environnement et des Forêts lors d’une conférence de presse, sans nommer les entreprises concernées, mais en précisant que leurs domaines d’activité étaient le papier, le bois, le stockage de charbon ainsi que la fonderie. «Cela signifie que, sur la base d’inspections, nous avons identifié des domaines où elles ne respectent pas les normes, et elles sont tenues de corriger ces problèmes», a-t-elle ajouté.
Des mesures pour améliorer la qualité de l’air
L’annonce de ces sanctions, dont la nature n’a pas été détaillée, intervient le même jour que l’inauguration par le président Joko Widodo de la première ligne de métro léger surélevée de Jakarta, qui doit atténuer les problèmes de circulation chroniques dans la capitale et aider à y réduire la pollution.
Dans une autre initiative visant à améliorer la qualité de l’air dans la capitale, l’administration de Jakarta a ordonné la semaine dernière à la moitié de ses fonctionnaires de télétravailler dans le cadre d’un essai de deux mois. Les autorités ont souligné que cet essai n’aurait aucun impact sur les services publics, seuls les employés non essentiels étant appelés à télétravailler.