Burkina FasoDes militaires à la tête des régions touchées par les djihadistes
Le Burkina Faso est pris depuis 2015 dans une spirale de violences attribuées à des groupes armés djihadistes, affiliés à Al-Qaïda et au groupe État islamique.
Quatre officiers supérieurs de l’armée ont été nommés jeudi à la tête de régions du nord et de l’est du Burkina Faso, des zones où sévissent des groupes armés djihadistes, selon le compte rendu du conseil des ministres.
Les quatre régions concernées sont la Boucle du Mohoun et le Nord, frontalières du Mali, l’Est qui jouxte le Niger, le Bénin, et le Togo, ainsi que le Sahel situé dans la zone des trois frontières aux confins du Mali et du Niger et qui est particulièrement frappée par des attaques terroristes récurrentes.
Couvre-feu depuis deux ans
Les colonels Boukouma et Ouédraogo remplacent respectivement Edgar Sié Sanou (Boucle du Mouhoun) et Justin Somé (Nord), des administrateurs civils. Les colonels Tarpaga et Sorgho succèdent quant à eux aux officiers Salfo Kaboré (Sahel) et Saidou Sanou (Est), en poste depuis mai 2019 dans ces régions sous couvre-feu depuis deux ans.
Le Burkina Faso est pris depuis 2015 dans une spirale de violences attribuées à des groupes armés djihadistes, affiliés à Al-Qaïda et au groupe État islamique. Malgré des opérations contre les groupes djihadistes, l’armée a du mal à contenir les violences qui ont fait plus de 2000 morts en six ans, et contraint plus de 1,5 million de personnes à fuir leurs foyers.