Jura bernoisVitesse limitée à 60 km/h à cause d’un cerf en rut
Un mâle qui brame traverse la route pour convoiter les biches d’un parc d’élevage et défier deux cerfs à travers un grillage.
- par
- Vincent Donzé
Une vitesse limitée à 60 km/h aux abords d’un parc à biches, voilà la mesure décidée entre Sorvilier et Court à cause d’un cerf en rut. Attiré par les femelles attribuées à deux cerfs captifs, l’individu sauvage a été heurté de nuit par une voiture, lorsque la vitesse était limitée à 80 km/h. Blessé près d’un œil, il s’en est tiré sans trop de mal, mais la voiture était fort abîmée et le garde-faune veut éviter une récidive.
Le parc à biches a été ouvert en 2016 par Luc et Amélie Burkhalter. Deux cerfs veillent sur une centaine de femelles, mais l’an dernier, par l’odeur alléché, un cerf sauvage s’est pointé avec insistance autour du parc. À travers le grillage, il a défié les deux mâles, bois contre bois.
Ouvrir le portail
L’assaillant est parvenu à ouvrir le portail, permettant à quelques biches de s’échapper. Les fugitives ont été récupérées et une barrière électrique a été posée tout autour de l’enclos, mais le cerf sauvage s’en moque: ses bois ne sont pas conducteurs d’électricité: «L’animal ne ressent pas les secousses», a indiqué Amélie Burkhalter au «Quotidien Jurassien».
L’acharnement du mâle a causé des dégâts à la clôture, mais c’est surtout quand il traverse la route et les rails que le cerf représente un danger. Selon le photographe animalier Fabrice Berland, qui le piège depuis l’an dernier, la présence de ce mâle de cinq ans tend à diminuer autour du parc. «Depuis la pleine lune de la semaine dernière, j’entends moins le brame du cerf», indique ce résident de Court.