Deux cas de «vache folle» détectés: pas d’inquiétude, dit l’OSAV

Actualisé

SuisseDeux cas atypiques de «vache folle» détectés: pas d'inquiétude

Deux cas atypiques de l’encéphalopathie spongiforme bovine ont été répertoriés cette année. Mais selon l’Office fédéral de la sécurité alimentaire et des affaires alimentaires, il n’y pas de quoi s’alarmer.

«La viande des bovins malades n’est pas entrée dans la chaîne alimentaire», rassure l’OSAV.

«La viande des bovins malades n’est pas entrée dans la chaîne alimentaire», rassure l’OSAV.

Pixabay

Depuis le début de l’année, l’Office fédéral de la sécurité alimentaire et des affaires alimentaires (OSAV) a détecté deux cas atypiques de la maladie de la «vache folle» sur des bovins, euthanasiés en raison de leur âge. Contrairement à la forme classique, l’encéphalopathie spongiforme bovine (ESB) atypique peut apparaître spontanément et sans lien avec l’utilisation de farines animales comme aliments pour animaux.

Il y a une vingtaine d’années, la Suisse avait été traumatisée par l’ESB classique, dont le variant Creutzfeldt-Jakob pouvait se transmettre à l’homme (lire encadré). Il avait entraîné la mort de 19 personnes, rien qu’en 2001. Mais ces jours, l’OSAV se veut rassurante. Dans les deux cas détectés dans les cantons des Grisons en mars, et de St-Gall en juillet, «la viande des bovins malades n’est pas entrée dans la chaîne alimentaire. Il n’y avait aucun risque ni pour les êtres humains ni pour les bêtes», a déclaré Martin Reist, chef du département Santé et protection des animaux, à l’Agence d’information agricole romande. De plus, l’ESB est sous surveillance active dans notre pays.

«Risque négligeable» en Suisse

«En 2022, plus de 10’000 animaux ont été testés. S’ajoutant aux 22 cas de suspicion examinés dans 22 exploitations et aux analyses effectuées sur les sept dernières années, ces nombres suffisent pour répondre aux exigences de l’Organisation mondiale de la santé animale, pour obtenir le statut «risque négligeable», soit la catégorie la plus sûre», complète Martin Reist. Selon Torsten Seuberlich, vétérinaire et professeur à l’Université de Berne, il n’y a pas de raison que le nombre de cas atypiques augmente, si l’on maintient l’interdiction d'alimenter les ruminants avec des farines d'os de viande, entrée en vigueur en 1990. L’expert rapporte environ 1 cas par an pour 1 million de bovins adultes, dans l’Union européenne et les autres pays qui appliquent cette surveillance.

Pour rappel, la crise de la «vache folle» avait entraîné l’interdiction de nourrir les animaux de rente par des protéines animales. Mais la pratique sera à nouveau autorisée en Suisse pour les porcs et poulets, à des conditions très strictes. Dans les pays de l’Union européenne, l’interdiction a été levée en 2021

Transmission de la maladie

Dans les années 90, les bovins avaient été infectés en mangeant des farines animales contenant des prions (ndlr: protéines pathogènes) et ont contracté l'ESB classique. La maladie de la «vache folle» peut provoquer chez l’homme une des variantes de la maladie de Creutzfeldt-Jakob, via la consommation d’abats contenant des prions.

(lvb)

Ton opinion

4 commentaires