Football - «La Main de Dieu»: le mythique maillot de Maradona est en vente

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FootballLe maillot de «La Main de Dieu» est en vente

Le tricot No 10 que portait l’Argentin Diego Maradona en 1986, lors de son fameux but contre l’Angleterre, est aux enchères: le prix de départ est de plus de 4,8 millions de francs.

Ce maillot que Maradona portait quand il a marqué de la main contre l’Angleterre est en vente…

Ce maillot que Maradona portait quand il a marqué de la main contre l’Angleterre est en vente…

AFP

Qui pourra s’offrir le mythique maillot que portait Diego Maradona quand il a crucifié l’Angleterre à la Coupe du monde de 1986? Deux ans après la mort du «Pibe de Oro», l’objet va être mis aux enchères par Sotheby’s, qui espère le vendre plus de 4,6 millions de francs.

Depuis plus de 35 ans, ce maillot bleu portant le numéro 10 a eu pour unique propriétaire l’ancien milieu de terrain anglais Steve Hodge. Bien inspiré, il avait échangé le sien avec la star du football mondial, à la fin du match remporté par les Argentins (2-1) et est resté l’un des plus controversés de l’histoire de la Coupe du monde.

Une valeur sentimentale

L’ex-joueur anglais, qui en a fait le titre de son autobiographie (»The man with Maradona’s shirt») et avait nommé le maillot au National Football Museum de Manchester pour y être exposé, promettait encore à la mort de Maradona que l «l’objet n’était pas à vendre et qu’il avait une «valeur sentimentale incroyable». Mais le temps semble venu.

Dans le communiqué de Sotheby’s, qui annonce la vente, Steve Hodge se dit «certain que le nouveau propriétaire sera très fier de posséder» ce maillot, qui «a une signification culturelle profonde pour le monde du football, le peuple argentin et le peuple anglais» .

Sotheby’s, qui l’exposera dans ses locaux à Londres, pendant la vente sur Internet (du 20 avril au 4 mai), a fixé le prix de départ à 4 millions de livres, soit plus de 4,8 millions de francs, a indiqué à l’AFP, son responsable pour le streetwear et les objets de collection modernes, Brahm Wachter.

«Le mieux du mieux»

C’est un peu en dessous du record de 2019 (5,23 millions de francs) établi lors d’enchères pour un maillot porté par la légende américaine du base-ball, Babe Ruth, avec les New York Yankees, à la fin des années 1920. L’an dernier, un maillot porté dans les années 1950 par la star noire des Dodgers de Brooklyn, Jackie Robinson, a lui été vendu 4,2 millions de dollars (3,9 millions de francs). Sur le marché des objets de collection, le football rivalise rarement avec les sports rois aux États-Unis, comme le basket, le football américain ou le base-ball.

‹‹Le nouveau propriétaire sera très fier de posséder ce maillot qui a une signification culturelle profonde pour le monde du football, le peuple argentin et le peuple anglais» .

Steve Hodge, qui avait échangé en 1986 son maillot avec Diego Maradona

Le 22 juin 1986, au stade Azteca de Mexico, tout s’est joué en quelques minutes lors de ce quart de finale lourd de symboles, quatre ans après la guerre des Malouines, entre les deux pays.

À la 51e minute, juste après un ballon détourné dans sa surface par Steve Hodge, le capitaine argentin s’élève devant le gardien anglais Peter Shilton et semble marquer de la tête, alors qu’il s’est aidé de la main. «La main de Dieu», dira Maradona, après la rencontre.

Mais quatre minutes plus tard, l’Argentin se rachète. Parti de sa défense, il élimine quatre joueurs anglais puis Shilton au bout d’une chevauchée fantastique et marque «le but du siècle». Portée par Maradona, dont la mort à 60 ans, en 2020, a jeté le pays dans le deuil, l’Argentine avait remporté au Mexique sa seconde Coupe du monde.

L’année dernière, les Argentins avaient été invités par leur fédération de football à célébrer les 35 ans de ce match de légende, en se repassant à la même heure qu’à l’époque la bande-son du commentateur du match, elle aussi historique.

Pour un musée?

«Il peut y avoir beaucoup de demande sur le marché pour cet objet», parie Brahm Wachter. «Cela peut être un musée, un club, un amoureux du football ou peut-être juste quelqu’un qui veut le mieux du mieux.»

L’histoire raconte aussi que les maillots des Argentins ce jour-là avaient été achetés au dernier moment, car le sélectionneur Carlos Bilardo craignait que ses joueurs n’aient été trop chauds dans leur tenue officielle.

Un membre de l’encadrement était parti chercher au Mexique un jeu de maillots plus légers, sur lesquels l’emblème de l’AFA avait été brodé et les numéros des joueurs posés et repassés à la hâte sur le dos.

(AFP)

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