SuèdeL’ ex-Première ministre pourra-t-elle rempiler lundi?
Après avoir été élue Première ministre, un fait historique pour la Suède, Magdalena Andersson avait dû démissionner sept heures après, mercredi. Mais un nouveau vote est prévu lundi.
Après sa démission chaotique mercredi, la cheffe des sociaux-démocrates suédois Magdalena Andersson va être soumise à un nouveau vote du Parlement lundi pour devenir – pour de bon, sauf nouvel accident – la première femme Première ministre du pays nordique.
La dirigeante sociale-démocrate avait bien été élue mercredi matin devant les députés du Riksdag, avec une seule voix de marge. Mais elle avait dû démissionner sept heures plus tard au terme d’une journée cauchemardesque marquée par une défaite sur son budget devant les mêmes députés, puis le départ des écologistes du gouvernement.
«Je regrette profondément les événements qui se sont produits au Parlement hier (mercredi)», a déclaré le président du Parlement Andreas Norlén. Ces tumultes parlementaires «apparaissent incompréhensibles au peuple suédois et abîment la confiance dans le système politique», a-t-il déploré lors d’une conférence de presse.
Intentions inchangées
Après avoir sondé les chefs de partis, le président du Riksdag a conclu que leurs intentions étaient inchangées quant à l’élection de la future Première ministre: les trois partis ayant permis son arrivée au pouvoir ont en effet fait savoir qu’ils permettraient à nouveau son élection.
Magdalena Andersson va donc être soumise au vote lundi, a-t-il annoncé, avec cette fois un gouvernement entièrement social-démocrate, sans écologistes.
Pas de Première ministre
Bien qu’élue Première ministre pendant quelques heures avant de finalement devoir démissionner, l’économiste de 54 ans n’était pas officiellement entrée en fonction. Cette dernière intervient traditionnellement après la présentation du gouvernement au roi, qui aurait dû normalement intervenir vendredi. L’intérim reste donc officiellement assuré par le Premier ministre démissionnaire Stefan Löfven.
Championne affichée de l’égalité des sexes, la Suède n’a pourtant jamais eu de Première ministre. Le poste a été jusqu’à présent occupé par 33 hommes depuis sa création en 1876. Les mésaventures de Magdalena Andersson ont donné lieu à une avalanche de commentaires, dans une Suède stupéfaite. Bien qu’habitué aux complexités de son parlementarisme, le pays nordique n’avait jamais vécu un tel scénario.