SantéS’ils ne veulent pas les génériques, les patients devront casquer
Le Conseil fédéral modifie diverses ordonnances sur l’assurance maladie et les médicaments. Par ces mesures, il espère économiser 250 millions et encourager à choisir les médicaments génériques.
En Suisse, les génériques sont près de deux fois plus chers qu’à l’étranger et sont moins souvent utilisés. La révision de l’ordonnance sur l’assurance-maladie (OAMal) et de l’ordonnance sur les prestations de l’assurance des soins (OPAS) qui entrera en vigueur au 1er janvier 2024 accroît le potentiel d’économies des génériques et des biosimilaires et favorise l’utilisation de ces médicaments meilleur marché et tout aussi efficaces. D’une part, la formation des prix de certaines préparations génériques sera adaptée. D’autre part, la participation des patients aux coûts des médicaments sera augmentée en cas d’utilisation de préparations originales coûteuses.
Cette quote-part (participation) s’élève en principe à 10% des coûts une fois la franchise dépassée. Les médicaments sont toutefois soumis à une quote-part de 20% au lieu de 10% s’ils sont trop chers par rapport aux médicaments de même principe actif. Cette quote-part de 20% sera désormais fixée à 40% avec la révision de l’ordonnance. Les assurés sont ainsi incités à se procurer davantage de génériques et de biosimilaires moins chers. Ces mesures devraient permettre de réduire les coûts d’environ 250 millions de francs par an.
Médicaments rapidement mis à disposition
Par ailleurs, le Conseil fédéral souhaite ainsi accélérer l’accès aux médicaments vitaux et au traitement des maladies rares. L’autorisation de mise sur le marché par Swissmedic et le remboursement avec inscription dans la liste des spécialités peuvent avoir lieu simultanément. Cela permettra d’économiser jusqu’à trois mois pour l’inscription dans la liste des spécialités et cette inscription pourra avoir lieu en même temps que l’autorisation de mise sur le marché.
Quant aux patients qui ont besoin d’obtenir le plus rapidement possible des médicaments urgents qui ne figurent pas dans la liste des spécialités, les procédures vont être accélérées pour qu’ils puissent les obtenir et que les coûts soient pris en charge par les assureurs maladie.