Primaires aux Etats-Unis: Trump grand gagnant de la journée électorale du «Super Tuesday»

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Primaires aux États-UnisTrump grand gagnant de la journée électorale du «Super Tuesday»

L’ancien président américain a remporté mardi soir la plupart des États en jeu dans le «Super Tuesday» face à sa rivale Nikki Haley. Le duel avec Joe Biden se rapproche.

Donald Trump le 24 février 2024 dans le Maryland.

Donald Trump le 24 février 2024 dans le Maryland.

AFP

Donald Trump a raflé mardi la plupart des États en jeu dans la grande journée électorale du «Super Tuesday», confirmant sa marche triomphale vers l’investiture républicaine face à sa rivale Nikki Haley et ouvrant la voie à son match retour avec Joe Biden.

L’ex-président de droite, âgé de 77 ans, a été déclaré vainqueur de 12 États sur 15 par plusieurs médias américains. Parmi eux la Californie, la Caroline du Nord et le Texas.

Donald Trump a salué «une soirée formidable, une journée incroyable» devant ses partisans réunis dans sa résidence Mar-a-Lago, en Floride.

Mais Nikki Haley l’a privé d’un grand chelem en remportant le Vermont. Les résultats des États restants devraient être connus dans la nuit.

Côté démocrate, le président Joe Biden, 81 ans, brigue un second mandat et ne fait face à aucune opposition sérieuse. Il a remporté mardi soir les 13 premiers États en jeu. Donald Trump est «déterminé à détruire notre démocratie» et il est «focalisé sur sa propre revanche et sa vengeance, pas sur le peuple américain», a-t-il affirmé dans un communiqué.

Il ne règne pratiquement aucun suspense dans ce processus des primaires tant les deux candidats font quasiment cavalier seul, chacun dans son parti. Les scrutins se déroulaient dans 15 États, du Maine à l’Alaska.

«Dernier debout»

Depuis le 15 janvier et en dépit de ses ennuis judiciaires, Donald Trump a remporté quasiment toutes les primaires organisées par son parti.

Nikki Haley, son ancienne ambassadrice à l’ONU, se pose comme la candidate qui saura rétablir la «normalité» face au «chaos de Trump». Mais la plupart des électeurs républicains font la sourde oreille à son plaidoyer.

Hormis des victoires dimanche dans la capitale Washington et dans le Vermont mardi, elle a enchaîné les défaites cuisantes, y compris dans l’État dont elle a été gouverneure, la Caroline du Sud. Restera-t-elle dans la course si les mauvaises nouvelles continuent de tomber? Elle reste vague. «Nous allons continuer jusqu’au Super Tuesday», a-t-elle déclaré fin février. «Je n’ai pas réfléchi plus loin en matière de stratégie.»

À la soirée organisée chez Donald Trump en Floride, la victoire de ce dernier ne faisait aucun doute. Dans la salle de bal de Mar-a-Lago, sous les immenses lustres et les ornements dorés, beaucoup d’invités arboraient fièrement leurs casquettes rouges estampillées «Make America Great Again» («Rendre à l’Amérique sa grandeur»).

«Je m’attends à ce que Nikki Haley abandonne», a dit Kenny Nail, chef d’une antenne locale du Parti républicain. «Le président Trump sera le dernier à rester debout dans la primaire républicaine».

Les primaires peuvent en théorie s’étirer jusqu’à l’été. Mais l’équipe Trump prévoit une victoire «le 19 mars» au plus tard, après des scrutins notamment en Géorgie et en Floride.

Biden face aux Américains jeudi

Donald Trump veut pouvoir se concentrer dès que possible sur son duel avec le président Biden, avant d’être aspiré par ses rendez-vous judiciaires. Son premier procès pénal débute le 25 mars, à New York.

Joe Biden est quant à lui sur un boulevard pour être candidat à sa réélection. Les candidatures de deux démocrates lancés à sa poursuite, l’élu du Minnesota Dean Phillips et l’autrice à succès Marianne Williamson, n’ont jamais vraiment suscité d’enthousiasme, malgré les critiques récurrentes sur l’âge du président ou son soutien à Israël. Ce «Super Tuesday» relève donc tout au plus de la formalité pour Joe Biden.

Mais le dirigeant défendra son bilan et déroulera sa vision pour l’Amérique jeudi lors d’un grand discours de politique générale au Congrès, le traditionnel «State of the Union».

À la peine dans les sondages, le président sortant «doit utiliser cette dernière occasion de s’adresser à des millions d’Américains pour présenter le contraste entre sa vision et ce que sera la vie sous Donald Trump», affirme la politologue Wendy Schiller.

(AFP)

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