Royaume-Uni: Le gouvernement britannique s’attaque aux mesures «anti-voiture»

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Royaume-UniLe gouvernement britannique s’attaque aux mesures «anti-voiture»

Le premier ministre Rishi Sunak a annoncé la semaine passée «une nouvelle approche» en matière de politique climatique, affirmant vouloir être plus «réaliste».

Rishi Sunak, à Londres, le 20 septembre 2023.

Rishi Sunak, à Londres, le 20 septembre 2023.

AFP

Le gouvernement britannique conservateur a affiché vendredi sa volonté de «soutenir les automobilistes» en mettant fin aux «mesures anti-voiture», au moment où certaines localités dirigées par l’opposition imposent des mesures plus restrictives au nom de la sécurité ou de l’environnement.

«La répression contre les automobilistes est une attaque contre la vie quotidienne de la plupart des gens au Royaume-Uni qui dépendent de la voiture pour se rendre au travail ou voir leur famille», a défendu le premier ministre Rishi Sunak dans un communiqué. «Cette semaine, le gouvernement britannique présentera un plan à long terme pour soutenir les conducteurs, mettant fin ainsi aux mesures anti-automobile dans toute l’Angleterre», a-t-il ajouté.

«La ville du quart d’heure»

Parmi les mesures dévoilées vendredi, deux jours avant le début du congrès annuel du parti conservateur, le gouvernement veut «revoir les règles» permettant aux communes de limiter la vitesse à 20 miles par heure (mph) soit environ 30 km/h, en Angleterre afin «d’empêcher leur utilisation généralisée dans les zones où cela n’est pas approprié».

Il souhaite aussi «empêcher les conseils locaux de déployer le principe de ‘‘la ville du quart d’heure’’», qui prône le modèle d’une ville où les services essentiels sont accessibles à moins de 15 minutes à pied ou à vélo, afin de réduire les modes de transport polluants. Ces annonces sont faites au moment où le gouvernement gallois, dirigé par le premier ministre Mark Drakeford, travailliste, a abaissé de 30 mph à 20 mph (environ 30 km/h) la vitesse circulation maximale dans certaines zones résidentielles, une décision dénoncée par les conservateurs.

Et depuis fin août, une taxe sur les véhicules les plus polluants a été étendue à tout le Grand Londres à l’initiative du maire de la capitale, le travailliste Sadiq Khan, afin de lutter contre la pollution de l’air. Cette décision a été perçue comme ayant causé la défaite du candidat travailliste face à son adversaire conservateur lors d’une élection partielle cet été dans une circonscription de l’ouest de Londres.

Plus «réaliste»

Au sein du parti conservateur, à la traîne dans les sondages alors que les prochaines élections législatives sont attendues d’ici janvier 2025, la mesure a réveillé les partisans d’un ralentissement de l’effort du pays en matière de lutte contre le changement climatique et de protection de l’environnement, au nom de la défense de l’économie britannique.

La semaine dernière, le premier ministre Rishi Sunak a annoncé «une nouvelle approche» en matière de politique climatique, affirmant vouloir être plus «réaliste», et reculant notamment de 5 ans, à 2035, l’interdiction de la vente de voitures neuves à essence ou diesel.

(AFP)

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