Niger - Le président libère des «terroristes», dont des membres de Boko Haram

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NigerLe président libère des «terroristes», dont des membres de Boko Haram

Dans le cadre «de la recherche de la paix», Mohamed Bazoum s’est entretenu avec plusieurs «chefs terroristes» et a fait sortir de prison certains individus.

«Je me débrouille comme je peux», a expliqué le président nigérien.

«Je me débrouille comme je peux», a expliqué le président nigérien.

AFP

Le président nigérien Mohamed Bazoum a annoncé la libération de plusieurs «terroristes» détenus au Niger, dont pour la première fois dans ce pays des membres de Boko Haram, a rapporté samedi la télévision nationale. Bazoum a fait cette annonce vendredi soir lors d’une réunion sur la situation sécuritaire du pays. «Ces libérations sont les premières du genre publiquement divulguées dans le cadre de la recherche et la restauration de la paix au Niger depuis le début des attaques terroristes en 1995», a affirmé à l’AFP une source à la présidence.

«J’ai identifié neuf chefs terroristes. On m’a conseillé de libérer des prisonniers que j’ai directement reçus (après leur libération) au palais de la présidence parce que je cherche la paix», a déclaré le président nigérien. «Je ne ménage aucun moyen. J’ai libéré sept à huit personnes détenues dans les prisons de Kollo (Sud), de Koutoukalé (prison de haute sécurité) et j’ai plein d’émissaires dans toutes les zones (…) j’ai essayé des réconciliations dans les villages, je me débrouille comme je peux», a ajouté le président Bazoum.

«Nous n’avons pas les moyens de garder tous nos villages»

Le Niger fait face à deux fronts jihadistes: dans le sud-est proche du Nigeria, où agissent le groupe nigérian Boko Haram et le groupe État islamique en Afrique de l’Ouest (Iswap), sa branche dissidente et dans sa partie ouest, proche du Mali, cible de groupes affiliés à l’État islamique (EI) et à Al-Qaïda. Ces mouvements jihadistes ont recruté «beaucoup de jeunes nigériens», selon des sources sécuritaires.

«Depuis que je suis venu à la tête de l’État (en avril 2021), je me suis dit: ces jeunes gens, là, qui sont dans le terrorisme, qu’est-ce qu’ils veulent? J’ai décidé de les aborder, j’ai cherché le parent biologique de chacun d’entre eux (…) je leur ai envoyé des émissaires», a indiqué le président Bazoum. Il a dit avoir «parlé avec certains» et en a «reçu d’autres» et avoir relevé «une légère accalmie» dans les attaques jihadistes particulièrement dans le Sud-Est.

Le président nigérien a insisté sur le «nécessaire» appui de leurs alliés européens et américains contre les jihadistes. «Nous n’avons pas les moyens de garder tous nos villages. Mes militaires sont 12’000 dans des opérations, ils font quatre mois sur le terrain. Si à côté d’eux, je peux placer 600, 700 Européens qui ont des hélicoptères qui vont travailler avec eux (…) C’est ça l’esprit de Takuba», a-t-il déclaré en faisant référence à la force européenne qui pourrait être redéployée dans la zone nigérienne de Tillabéri après son retrait du Mali.

(AFP)

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