Hockey sur glaceFR Gottéron va-t-il renverser la série? Notre débat
Menés 3-0 par Zurich en demi-finales des play-off, les Dragons reviendront-ils dans la série jusqu’à se hisser en finale? Cyrill Pasche et Jérôme Reynard en débattent avant l’acte IV de jeudi.
- par
- Jérôme Reynard ,
- Cyrill Pasche
Cyrill Pasche – Oui
«Le pire ennemi du ZSC, désormais, est le ZSC: le sentiment d’avoir fait le plus dur et d’avoir la chance de son côté. Le sentiment aussi que Fribourg-Gottéron ne se relèvera pas après la terrible défaite concédée mardi à domicile en prolongations. Le ZSC reste le ZSC: aucune autre équipe ne bascule aussi facilement dans la suffisance que la formation du Hallenstadion.»
»Si les Dragons gagnent ce jeudi soir à Zurich, d’autres victoires vont suivre. Et si les joueurs de Christian Dubé reviennent à la BCF Arena mercredi prochain pour une manche décisive, alors Gottéron entrera dans l’histoire du hockey suisse après être devenue la première équipe capable de renverser une série aussi compromise à ce stade de la compétition. On parlera alors du «Miracle de Gottéron».
»Une avance de trois manches à zéro paraît insurmontable. Elle est pourtant aussi fragile qu’une avance de trois buts lorsqu’il reste encore un tiers-temps à écouler.»
»Le plus dur est toutefois d’obtenir le premier point. Après quoi tout peut basculer. C’est à cela que les Dragons vont désormais s’accrocher. Il y a beaucoup de «si», c’est vrai, mais une victoire suffit à changer la dynamique d’une série. Les Fribourgeois le savent. Les Zurichois aussi, d’ailleurs.»
Jérôme Reynard – Non
«Oui, FR Gottéron sera en mission, jeudi soir au Hallenstadion. Oui, les Dragons vont tout donner et se battre jusqu’au bout. Oui, ils peuvent encore monter en régime et faire douter leur adversaire. Mais imaginer ce Zurich si costaud perdre désormais quatre matches de suite est une autre affaire.»
»Enfin… Disons trois. Car en cas de septième acte dans cette demi-finale, on basculera alors dans l’irrationnel. Mais d’ici-là, les ZSC Lions ont le temps de voir venir. Et surtout de conclure. Ils ont suffisamment d’expérience pour éviter de tomber dans le piège de la facilité, suffisamment d’arguments pour résister à la révolte fribourgeoise.»
«Et puis, Rikard Grönborg dispose d’une profondeur qui lui permet d’activer certains leviers si des changements s’avèrent nécessaires en cours de route. Le technicien suédois a des options que Christian Dubé n’a pas. Songez un peu: il n’a même pas encore joué la carte Jakub Kovar, son gardien No 1 en quarts de finale (94,25% d’arrêts), annoncé malade depuis le début de la série.»