Hockey sur glaceEn Slovaquie, les attentes sont élevées après l’exploit de Pékin
Les médaillés de bronze des derniers Jeux olympiques se dressent sur la route de l’équipe de Suisse, ce mercredi soir (19h20) à Helsinki, à l’occasion du quatrième match de la phase de poules du championnat du monde.
![Chris Geiger Helsinki](https://media.lematin.ch/4/image/2023/10/26/b324bf44-c972-4574-88a7-b2941893b89b.png?auto=format%2Ccompress%2Cenhance&fit=crop&w=400&h=400&rect=0%2C0%2C400%2C399&fp-x=0.49&fp-y=0.3458646616541353&crop=focalpoint&s=dec89cc2481c93405596bf9fc4e13c0b)
![L’assistant Jan Pardavy (à gauche), l’entraîneur Craig Ramsey (à droite) et la Slovaquie ont marqué les esprits à Pékin. L’assistant Jan Pardavy (à gauche), l’entraîneur Craig Ramsey (à droite) et la Slovaquie ont marqué les esprits à Pékin.](https://media.lematin.ch/4/image/2023/11/08/0871ae4e-6c64-4c7f-9186-f11cbe11b710.jpeg?auto=format%2Ccompress%2Cenhance&fit=max&w=1200&h=1200&rect=0%2C0%2C2048%2C1318&fp-x=0.21875&fp-y=0.2503793626707132&s=9c9e11505796cb4bf6a378f3aff94229)
L’assistant Jan Pardavy (à gauche), l’entraîneur Craig Ramsey (à droite) et la Slovaquie ont marqué les esprits à Pékin.
AFPLe 22 février dernier, la Slovaquie signait l’un des plus beaux exploits de son histoire en remportant la médaille de bronze aux Jeux olympiques de Pékin. Un résultat exceptionnel pour ce petit pays de 5,5 millions d’habitants, véritable terre de hockey sur glace. Et comme l’appétit vient en mangeant, la sélection de Craig Ramsay espère bien enchaîner en Finlande, à l’occasion du championnat du monde qui a démarré vendredi passé. Le timing serait plus qu’idéal puisque le pays situé au cœur de l’Europe continentale célèbre cette année les vingt ans de son (unique) sacre planétaire, décroché en 2002 chez le voisin suédois.
«Toutes les équipes qui participent à un championnat du monde veulent se battre pour les médailles et c’est aussi notre objectif», confirme Jan Pardavy, entraîneur assistant de la sélection slovaque. Ce dernier est d’ailleurs conscient que tout autre discours serait mal accueilli au pays, trois mois seulement après la glorieuse épopée réalisée en Chine.
Grand impact en Slovaquie
«On peut ressentir qu’il y a plus de pression, concède le technicien de 50 ans. Avant le tournoi, les gens au pays parlaient de gagner une nouvelle médaille. Il faut dire que la troisième place décrochée aux Jeux olympiques a eu un grand impact en Slovaquie. Tout le monde a célébré cette médaille de bronze. On n’est donc pas surpris, car on savait que le résultat réalisé à Pékin allait augmenter les attentes autour de notre équipe.»
Si elle peut toujours compter sur son prodige Juraj Slafkovsky (18 ans), auteur de deux points lors de ses trois premières sorties à Helsinki, la sélection slovaque a évolué depuis le tournoi olympique. «Le groupe est encore plus jeune qu’en février, glisse l’ancien international. On va faire notre maximum pour avoir du succès lors de ce tournoi, afin de rendre à nouveau notre peuple heureux. Mais ce ne sera pas simple car nos adversaires sont forts.»
Le début de Mondial réalisé par la sélection slovaque en est la preuve. Car avec seulement trois unités à son compteur, décrochées en autant de sorties, elle n’a pas totalement convaincu. Elle se retrouve désormais dans l’obligation de faire des points. Et ce, rapidement.
«On a eu deux premiers matches compliqués contre la France (victoire 4-2) et l’Allemagne (défaite 1-2), poursuit Jan Pardavy. On est parvenu à en remporter qu’un seul, bien que la rencontre face à l’Allemagne ait été très serrée. Malgré une bonne performance, on n’a pas su non plus gagner face à une très forte équipe du Canada (défaite 1-5). On aurait évidemment souhaité récolter plus de points, mais on monte en puissance, match après match. C’est pourquoi on espère parvenir à prendre des points face à la Suisse.»
Car c’est bien la troupe à Patrick Fischer qui constitue la prochaine échéance pour les Slovaques, ce mercredi soir (19h20) au Helsinki Ice Hall. Pendant que ces derniers impressionnaient leur monde sur la glace pékinoise, la sélection à croix blanche ratait totalement son rendez-vous olympique. Depuis, les courbes se sont manifestement inversées.
La Suisse favorite
«Oui, la Suisse est favorite, souffle volontiers le coach assistant slovaque. On joue un hockey plutôt similaire. J’aime la façon dont joue la Suisse, ce que Patrick Fischer a mis en place depuis quelques années. Il a réussi à développer une forte équipe. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si la Suisse vise la médaille d’or lors de ce tournoi. Elle a davantage de joueurs de NHL que nous. À l’instant T, elle a probablement un meilleur niveau que nous. Mais on ne va pas renoncer avant la rencontre et on voudra la gagner.»
Pour y parvenir, le staff slovaque a décortiqué le jeu helvétique. «On a pu constater lors de l’analyse vidéo que la Suisse jouait très bien, poursuit-il. Cette équipe est très dangereuse en power-play, elle patine très vite et est capable de contre-attaquer très rapidement. On devra être prêts, mais également rester concentrés sur nous-mêmes, sur notre façon de jouer. Une chose est sûre, on devra marquer davantage de buts que lors de nos premières rencontres. On a eu énormément d'opportunités, mais on n’a marqué que trop peu de buts.»
À Reto Berra ou Leonardo Genoni (le nom du gardien titulaire n’ayant pas encore filtré) et à la défense suisse de se montrer irréprochables.