JuraUn chasseur tire sur un chat qu’il prend pour une fouine
Le prévenu était armé d’une carabine 22 Long Rifle équipée d’un silencieux pour chasser de nuit.
- par
- Vincent Donzé
Voilà une histoire qui donnera du grain à moudre à Tomi Tomek, cofondatrice de «SOS Chats Noiraigue», dans son combat contre l’abattage des chats harets: «Le Quotidien Jurassien» rapporte le procès d’un chasseur condamné pour avoir tiré sur un chat qu’il a pris pour… une fouine.
Le chasseur nocturne était armé d’une carabine 22 Long Rifle équipée d’un silencieux. Devant la juge du Tribunal de première instance, il a prétendu agir à la demande d’un ami pour un blaireau qui faisait ses besoins dans son silo. Un soir, en rentrant chez lui, il a cru voir «une de ces sales fouines» perchée sur un arbre.
Deux yeux
Enfant déjà, quand il gardait des volailles, les fouines les tuaient. Et il n’y a pas si longtemps, elles ont ravagé son élevage de faisans, a-t-il raconté. Du coup, quand il a vu deux yeux à trois ou quatre mètres de hauteur, il a tiré. C’était un chat, mais «c’est une sale bête aussi», propos rapporté par «Le Quotidien Jurassien».
Opposé à une ordonnance pénale qui le privait de son permis de chasse pour deux ans, le retraité a obtenu un retrait pour un an et une autre année avec un sursis pendant cinq ans, ainsi qu’une réduction de la facture de 3000 à 2000 francs, vu son modeste revenu. Pour la juge, tirer un chat à la place d’une fouine, ce n’est pas la preuve d’une très grande attention portée à la nature…