JaponCrash d’un Osprey américain: des «restes» humains retrouvés
Sept membres d’équipage étaient toujours portés disparus, cinq jours après le crash, au large du sud-ouest du Japon, d’un avion militaire de l’armée américaine.
Au cours de recherches avec des plongeurs, menées conjointement par les États-Unis et le Japon, «des restes» humains «ont été découverts ainsi que des débris» de l’Osprey qui s’est crashé il y a cinq jours au large du sud-ouest du Japon, a indiqué lundi l’US Air Force, dans un communiqué. «Des efforts combinés sont actuellement déployés pour récupérer» les dépouilles, précise le communiqué, ajoutant que «les identités n’ont pas encore été déterminées à ce stade».
La chaîne de télévision publique japonaise NHK avait cité précédemment des sources faisant état de la découverte de cinq corps et d’un morceau de ce qui pourrait être la partie avant de la carlingue de l’engin, dont le cockpit. Le porte-parole du gouvernement nippon, Hirokazu Matsuno, avait refusé de commenter ces informations lors d’un point presse, lundi après-midi, répondant que Tokyo ne communiquait d’informations relatives aux recherches qu’après avoir consulté les États-Unis.
Les recherches se sont poursuivies sans relâche depuis que l’appareil s’est abîmé mercredi dernier, avec huit personnes à bord, non loin de l’île japonaise de Yakushima, lors d’une mission d’entraînement. Le corps d’un seul membre de l’équipage de l’Osprey, aéronef qui peut décoller et atterrir verticalement comme un hélicoptère et voler comme un avion, avait été retrouvé le jour même de l’accident. Il avait été identifié par l’US Air Force comme étant celui du sergent Jacob Galliher, 24 ans.
Les causes de l’accident demeurent inconnues. Un responsable de la gestion des urgences avait précisé mercredi, à l’AFP, que peu avant la disparition de l’appareil, la police locale avait reçu «un signalement selon lequel un Osprey crachait des flammes depuis son moteur gauche».
Fiabilité en débat
Une pêcheuse avait déclaré à la NHK avoir vu l’appareil s’écraser en mer, faisant jaillir une énorme colonne d’eau. La fiabilité des Osprey fait débat depuis longtemps en raison de nombreux accidents mortels. Fin août, trois Marines américains ont ainsi été tués dans l’accident d’un appareil de ce type dans le nord de l’Australie, et en 2022, quatre autres ont péri en Norvège lorsque leur Osprey s’est écrasé lors d’exercices de l’OTAN.
Un engin américain du même type s’est également abîmé en mer en 2017, faisant trois morts. Et en avril 2000, 19 Marines ont été tués lorsqu’un Osprey s’est écrasé en Arizona (Sud-Ouest des États-Unis).
L’armée américaine compte quelque 54’000 soldats au Japon, en majorité basés dans l’archipel méridional d’Okinawa. Divers incidents et accidents impliquant des aéronefs de l’armée américaine au Japon se sont déjà produits par le passé, y compris concernant des Osprey, vus d’un mauvais œil par la population japonaise.
Le Japon a suspendu les vols de ses propres Osprey, depuis l’accident de mercredi, et a demandé à l’armée américaine de faire de même sur le territoire nippon, par mesure de précaution.
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