MotocyclismeTension, dis-nous qui tu rattrapes…
Plus s’égrainent les heures du compte à rebours, plus la pression sur les épaules – enfin, plutôt entre les épaules! – des prétendants au titre MotoGP augmente. Qui va résister? C’est la vraie question.

D’un coup, d’un seul, on parle un peu moins des différences de performances entre les Ducati – spécialement celle de Bagnaia – et la Yamaha de Fabio Quartararo. Dans le duel final titre en jeu entre les deux hommes, il est plus aisé d’être le chasseur que le chassé. Le champion encore en titre le confirme: «Pourquoi serais-je nerveux? J’ai dit à mon équipe et à mes amis que sur cette course, je vais tout donner. Et quoiqu’il se passe, on aura tous du fun dimanche soir. Mais garanti, je ne vais pas partir d’ici sans avoir essayé», explique le Français.
Bagnaia: «Sono Italiano!»

Francesco Bagnaia l’avoue sans ambages: «Il est clair que je vais sentir la pression.»
AFPDans l’autre camp – on rappelle que l’Italien compte 23 points d’avance avant la finale, que Quartararo est obligé de s’imposer en espérant que Bagnaia ne termine pas mieux que quinzième -, les signes de nervosité sont plus réels. «Je suis un être humain. Et un Italien! Il est clair que je vais sentir la pression», avoue le pilote Ducati. «Quand j’ai revu la course de Malaisie, j’ai constaté que pendant la course, le climat était très intense dans le box (il rigole), mais moi, sur la piste, je me sentais comme toujours. On verra comment cela se passe ce dimanche en course.»
Attention, Márquez prévient

Marc Marquez est bien décidé à jouer son rôle d’arbitre à fond et «bien terminer cette ultime course de l’année.»
AFPSi toute l’attention se focalise autour du duel pour le titre entre Bagnaia et Quartararo, il y en a d’autres qui sont bien décidés à penser à eux. Notamment Marc Márquez: «La journée de vendredi a été positive, j’ai pu réellement attaquer et c’est d’ailleurs pour cela que je suis tombé deux fois. J’ai adopté immédiatement un gros rythme, parce que je suis décidé de bien terminer cette ultime course de l’année», prévient l’Espagnol. Seul souci, pour lui, un sérieux refroidissement: «Je prends des remèdes et des vitamines, pour essayer d’être le plus en forme possible dimanche.»
Moto2: viva Mexico?
Le jour où on apprend que le groupe Pierer Mobility (KTM, Husqvarna, GasGas, CFMoto) vient d’acquérir le quart des actions de la mythique marque italienne MV-Agusta, il se murmure que le team Forward, présent en Moto2 sous le nom MV-Agusta – même si on n’a jamais réellement su si les propriétaires de MV étaient vraiment partenaires -, pourrait trouver au Mexique un nouveau prête-nom, via Italika. Cette entreprise, créée en 2004, assemble pour les marchés du Mexique, du Guatemala, de Honduras, du Panama, du Pérou, du Brésil et du Costa Rica, des véhicules – du scooter à la moto électrique – chinois.
2023: 19 nations représentées
C’est un record: l’an prochain, 19 nations différentes seront représentées en GP, en provenance des six continents. Mais derrière cette diversité se cachent d’autres chiffres qui rappellent la mainmise de l’Espagne (29 pilotes) et de l’Italie (16), sur un total de 80 participants (28 en Moto3, 30 en Moto2, 22 en MotoGP). La Suisse ne sera pas représentée et l’Allemagne, pourtant le marché le plus important de l’Europe continentale, n’alignera encore qu’un seul pilote, le champion d’Europe Moto2 Lukas Tulovic prenant la place de Marcel Schrötter (en partance pour le mondial Supersport).
Les oubliés des «Sports Awards»

Dominique Aegerter regrette de n’avoir pas été nominé pour les «Sports Awards».
Getty ImagesD’Indonésie où il devrait s’assurer mathématiquement un deuxième titre mondial Supersport d’affilée le week-end prochain, Dominique Aegerter a fait savoir son incompréhension quand il a découvert la liste des «nominés» pour les «Sports Awards», qui se veulent être les Oscar du sport suisse. Vainqueur de la Coupe F.I.M. MotoE, très certainement champion du monde Supersport, près de 30 victoires mondiales cette année et… rien. Pas plus que pour le crossman Jeremy Seewer (vice-champion du monde MXGP, la catégorie reine du cross mondial), pas plus pour Sébastien Buemi (vainqueur pour la quatrième fois des 24 Heures du Mans automobiles, qui peut devenir champion du monde d’endurance le week-end prochain), pas plus pour Edoardo Mortara (3e du championnat du monde de Formule E). Rappel: en 2005, le tout jeune Thomas Lüthi avait été nominé… et il l’avait emporté devant Roger Federer.