PérouLa présidente dans une région touchée par les glissements de terrain
La présidente péruvienne Dina Boluarte s’est rendue mardi dans une région du sud du pays où une série de glissements de terrain ont fait lundi au moins 15 morts et des milliers de sinistrés.
Dina Boluarte, qui fait face à une vague de contestation depuis décembre réclamant sa démission et la dissolution du Parlement, a inspecté les dégâts lors d’un survol dans la région d’Arequipa, à quelque 840 kilomètres au sud de la capitale Lima.
«Nous avons pu voir que les routes sont déjà en train de rouvrir pour que l’aide puisse arriver immédiatement», a dit la présidente aux journalistes. «Nous travaillons à une réponse très rapide à cette situation critique».
30 à 40 morts selon les médias locaux
Les autorités craignent que le dernier bilan, établi à 15 morts, puisse être bien plus élevé après que des glissements de terrain et des coulées de boue provoqués par des pluies torrentielles ont enseveli des maisons et des bâtiments et touché des routes et d’autres infrastructures. Des médias locaux font état de 30 à 40 morts. Le gouvernement péruvien a commencé à envoyer 61 tonnes d’aide humanitaire dans les zones touchées.
Selon l’Institut de défense civile (Indeci) et le gouvernement de la région d’Arequipa, vingt personnes ont été blessées et deux ont disparu dans ces glissements de terrain et coulées de boue qui ont fait jusqu’à 12'000 sinistrés. Des centaines de maisons ont été endommagées ou détruites dans la région, tandis que plusieurs routes et un centre de santé ont été touchés, selon l’Indeci.
Depuis la ville de Secocha, l’une des plus durement frappées dans la province de Camana, Pedro Bocanegra a raconté à l’AFP avoir vu, avec sa famille, des bâtiments «s’effondrer, des maisons entières disparaître et des familles (être) enterrées». «Il y a beaucoup de gens, beaucoup de familles qui ont tout perdu», a dit le mineur de 27 ans par téléphone.
Il a ajouté que des habitants tentent de trouver eux-mêmes des survivants sous les décombres, parfois à l’aide de machines, sans l’aide de la police ou de renforts militaires, l’accès par la route étant bloqué. Selon le gouverneur régional d’Arequipa, il y a une forte probabilité pour que des mineurs aient été piégés dans des mines d’or effondrées dans les régions touchées du sud du pays.