FootballLe top des réflexions de Franck Ribéry
L'ailier français de 39 ans va ranger ses chaussures. L'occasion de ressortir du placard le meilleur de ses analyses dans les médias.
- par
- Robin Carrel
Franck Ribéry a fait un bien fou au football français. L'ancien joueur de Metz, Marseille et du Bayern a apporté une fraîcheur incroyable, que ce soit devant les médias, sur le terrain ou dans les vestiaires de ses différentes équipes. Ca n'a pas toujours été volontaire, c'est vrai. Mais certaines de ses sorties sont restées dans le langage commun...
Le Boulonnais, devant un micro, est une sorte de mélange moderne de Johnny Hallyday et de Jean-Claude Van Damme, tellement il a su réinterpréter la langue française à sa sauce. Le joueur a aussi martyrisé la langue de Molière comme peu ont su le faire. Mais sa candeur et sa bonne humeur lui ont quasiment à chaque fois permis de s'en sortir avec la bienveillance du grand public dans l'Hexagone et ça, c'est fort.
Sa sortie la plus magique de l'histoire est sans conteste: «J’espère que la routourne va tourner». On voit où il veut en venir et comment il peut éventuellement faire l'erreur. Mais ça reste du génie. Ribéry n'a jamais été contre une bonne blague, souvent potache, et comme il le dit très bien lui-même: «Je suis quelqu’un que j’aime beaucoup rigoler, que j’aime blaguer» et ça fait plaisir.
Le seul footballeur au monde qui a osé faire des vannes à Oliver Kahn lui-même est souvent apparu dans les médias, pas toujours de manière adroite, et le public français garde en mémoire d'autres moments de choix, où le joueur a certainement voulu dire quelque chose, mais personne n'a su comment l'interpréter: «J’ai couru jusqu’à quand ce que je pouvais», «Maintenant il faudra faire avec sans Zizou» ou encore «au niveau des sensations, je n’ai rien ressenti». Et encore merci pour ça.
Il y a aussi ses moments où «Ti Franck» semble s'être perdu en route et que personne d'autre n'a réussi à le rattraper. Son «Chaque année, je vieillis d’un an», par exemple, est fabuleux. Mais il est sans doute au niveau de l'extraordinaire: «C’est vrai qu’on vient de jouer contre une équipe qui sont vraiment très forte». Du côté de Marseille, où il a passé deux saisons, on garde en mémoire l'inoubliable «C’est beau ce stade Vélodrome qui est toujours plein à domicile comme à l’extérieur»...
Au départ, pour cet article, on a pensé à essayer de vous faire la traduction Ribéry-français, mais c'était trop difficile. Parce que des phrases comme «C'est un match qui se joue en deux matches», «Donné c'est donné, repeindre ses volets», voire «Je demande pardon à toute notre pays surtout à tous les Français» ou «J'ai couru jusqu'à quand ce que je pouvais», ce n'est pas possible de l’adapter.
Merci pour tout, Franck. Ou plutôt, comme tu le dirais toi-même: «J'ai que ça qu'à dire!»