Diplomatie: Londres évoque des représailles après l’exécution d’un Irano-Britannique

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DiplomatieLondres évoque des représailles après l’exécution d’un Irano-Britannique

Le Royaume-Uni n’exclut pas de nouvelles représailles à l’encontre de l’Iran suite à l’exécution d’un Irano-Britannique accusé d’espionnage.

James Cleverly.

James Cleverly.

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Londres n’exclut pas de nouvelles mesures de représailles à l’encontre de l’Iran après l’exécution d’un Irano-Britannique accusé d’espionnage pour le compte des services de renseignements britanniques, a annoncé lundi le ministre des Affaires étrangères James Cleverly.

«À présent nous devons, avec nos alliés, étudier les prochaines actions que nous allons prendre pour lutter contre la menace croissante venant de l’Iran. Nous ne nous limitons pas aux actions déjà annoncées», a déclaré James Cleverly devant la chambre des Communes. Malgré les demandes pressantes de parlementaires, le ministre a toutefois refusé d’indiquer si le Royaume-Uni comptait placer les Gardiens de la Révolution iranienne, l’armée idéologique de la République islamique, sur la liste des organisations terroristes. Un porte-parole du premier ministre Rishi Sunak avait également indiqué plus tôt à des journalistes que le gouvernement «étudiait des actions supplémentaires» avec ses alliés.

Après l’exécution samedi d’Alireza Akbari, 61 ans, ancien responsable au ministère de la Défense iranien et ressortissant irano-britannique, le Royaume-Uni a répliqué en sanctionnant le procureur général d’Iran Mohammad Jafar Montazeri. Londres a également convoqué le chargé d’affaires iranien dans le pays et rappelé «temporairement» son ambassadeur à Téhéran.

«L’exécution de Mohammad Jafar Akbari intervient après des décennies de répression par un régime sans pitié», a affirmé James Cleverly, assurant le soutien du Royaume-Uni au peuple iranien qui «exige droits et libertés». «Nous assistons aux actions vengeresses d’un régime affaibli et isolé, obsédé par l’anéantissement de son propre peuple, affaibli par sa crainte de perdre le pouvoir et ruinant sa réputation dans le monde», a-t-il ajouté. «Notre message à ce régime est clair: le monde vous regarde et vous devrez rendre des comptes, en particulier au courageux peuple iranien», a lancé Cleverly.

Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Nasser Kanani, a répondu sur Twitter que l’exécution d’Alireza Akbari était la réponse de Téhéran à «l’action du Royaume-Uni qui a violé la sécurité nationale de la République islamique d’Iran». Il a ajouté que la réaction de Londres et d’ONG de défense des droits humains «montre leur non-respect de la loi et leur illégalité».

James Cleverly a également été interpellé au Parlement par le député Andy Slaughter, de la circonscription de Hammersmith dans laquelle vivait Mohammad Jafar Akbari, qui lui a indiqué que selon la fille du défunt, «le régime (iranien) refuse de restituer le corps de M. Akbari ou d’autoriser son enterrement dans un endroit choisi par lui». «Nous continuerons de soutenir la famille par tous les moyens et il est absolument normal d’appeler le régime à traiter M. Akbari après sa mort avec les égards et le respect qui sont légitimes», a répondu James Cleverly.

(AFP)

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