FootballSion pourra toujours rêver de Coupe en 2024
Les Valaisans ont battu un formidable Onex en 8e de finale de la Coupe de Suisse, mardi (1-6). Le match a été interrompu en première mi-temps à cause d’affrontements entre supporters.
- par
- Florian Vaney
Le FC Onex s’est plié en quatre durant un mois pour proposer à ses joueurs un match dont ils se souviendraient toute leur vie. Alors, pour lui rendre la pareille, les joueurs lui ont offert un admirable morceau de bravoure en retour, mardi. Le FC Sion est évidemment reparti avec la qualification pour les quarts de finale de la Coupe de Suisse (1-6). Mais après avoir travaillé d’arrache-pied pour que cette rencontre puisse conserver un peu de la magie de la compétition, Onex sait pourquoi il a fait tout ça.
Tout a commencé avec une immense file qui s’est formée devant l’entrée du stade des Arbères, à Meyrin, où a dû être délocalisée la rencontre pour des questions de sécurité. Au guichet, les bénévoles se voyaient dans l’obligation de répéter inépuisablement que, non, il n’y avait plus moyen d’acheter des places en tribune. Puisqu’elles étaient toutes vendues depuis un moment. Finalement, ce sont 2300 personnes qui ont choisi de passer leur soirée devant un match forcément déséquilibré, mais assurément unique.
Suspense vite éteint
Et puis, il y a eu un premier réflexe miracle du gardien genevois David Fontaine après tout juste trois minutes. Et une espèce d’euphorie fragile qui s’est créée, alimentée par des minutes qui passent sans casse, et que même les réussites valaisannes ne sont pas parvenues à briser. À la 25e, lorsque Liam Chipperfield a logé une merveille de frappe enroulée dans la lucarne, il n’existait déjà plus aucun doute sur l’issue du match. Et pourtant, l’ambiance n’est jamais retombée, jusqu’à ce que Jan Kaye sauve l’honneur à la 79e (4-1e) et fasse exploser le public.
Un match pertrubré par des affrontements entre supporters
S’il peut regretter le comportement irréfléchi de ses supporters (voir encadré), le FC Sion a montré un immense respect pour l’événement et l’adversaire. De la supervision de Didier Tholot à un match du FC Onex le week-end dernier à la haie d’honneur tendue par les valaisans à leurs adversaires après le match, en passant par la très sérieuse composition voulue par l’entraîneur valaisan, le comportement du pensionnaire de Challenge League est à saluer. Une preuve de plus qu’il ne s’accorde aucun passe-droit dans son opération rachat. En 2024, il pourra toujours rêver d’un titre majeur.