VTTThéo Gmür va faire le Grand Raid
Le skieur handisport s’est fixé un nouveau défi pour dépasser ses limites, il va participer au Grand Raid. Il nous parle de cette future aventure.
- par
- Ruben Steiger
37 kilomètres pour un dénivelé positif de 1845 m entre Evolène et Grimentz, c’est le défi qui attend les coureurs du petit parcours du Grand Raid. Cette édition de la mythique course de VTT pourra compter sur la participation d’un invité de marque: le Nendard Théo Gmür.
Le skieur handisport, détenteur de quatre médailles aux Jeux paralympiques, a décidé de s’essayer dans une nouvelle discipline. «C’est un pari que j’ai partiellement perdu avec un ami, qui a débouché sur ma participation», rigole le Valaisan qui ne sera cependant pas tout seul pendant son effort. «Son gage à lui c’est de m’accompagner jusqu’à Grimentz. Enfin, si on y arrive…» , explique-t-il avec le sourire. «Ce qui me motive c’est aussi de vivre une belle expérience qui change totalement du ski», complète le médaillé de bronze de la descente des Jeux paralympiques 2022.
Avec un vélo adapté
Pour tenir son pari jusqu’au bout et terminer l’épreuve, Théo Gmür a suivi une préparation proche de celle qu’il fait pour le ski. «J’ai quand même essayé de faire pas mal de vélo, mais pour l’aspect technique ça sera un peu la découverte le jour J. C’est aussi chouette de se lancer dans un challenge un peu dans l’inconnue», raconte le natif de Haute-Nendaz.
Cependant, Théo Gmür ne part pas totalement sans repères puisqu’il a regardé plusieurs vidéos des éditions précédentes et il a discuté avec le directeur du comité d’organisation. Est-ce qu’il redoute déjà certains passages? «Oui, c’est vrai que je me méfie de la difficile montée du Pas de Lona, j’espère vraiment qu’il fera beau. J’appréhende aussi la dernière descente sur Grimentz qui est assez technique et qui peut devenir piégeuse avec la fatigue» analyse-t-il.
En raison de son hémiplégie sur tout le côté droit, l’athlète de 26 ans disputera cette épreuve sur un VTT adapté, avec toutes les commandes à gauche. De plus, il nécessitera probablement de l’aide sur certains passages, comme la fameuse ascension du Pas de Lona.
Une course qui lui tient à cœur
«Depuis tout petit on m’a mis sur un vélo et j’essayais de faire comme les valides», se remémore Théo Gmür qui entretient un rapport spécial avec ce sport. En tant que multiple médaillé paralympique, l’esprit de compétition fera certainement son apparition durant la course mais il ne se fixe qu’un seul objectif: «Mon but c’est d’arriver sans casse à Grimentz en profitant de ma première expérience sur le Grand Raid, une épreuve que j’admire depuis mon plus jeune âge.»
Avec ce nouveau défi, l’athlète handisport veut aussi faire passer un message. «Quand on a un rêve ou un objectif, il faut se lancer et tout faire pour qu’il se réalise, même si des difficultés se présentent.»