Football - Un derby vaudois sur fond de polémique polie

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FootballUn derby vaudois sur fond de polémique polie

Stade-Lausanne et Yverdon auraient dû se retrouver il y a dix jours. À cause de plusieurs cas de Covid, le SLO a obtenu le report du match à ce mardi (19h30). Une pratique qui a fait couler beaucoup d’encre dans le Nord vaudois.

Florian Vaney
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Florian Vaney
Mersim Asllani (à g., SLO) et Ali Kabacalman (Yverdon) devront de nouveau en découdre mardi soir.

Mersim Asllani (à g., SLO) et Ali Kabacalman (Yverdon) devront de nouveau en découdre mardi soir.

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Dire que tout Yverdon ne parle que de ça depuis dix jours serait méchamment exagéré. Au détour des conversations au Stade municipal, le sujet n’arrive même qu’en quatrième ou cinquième position. Le goût de la polémique existe aussi dans le Nord vaudois, celle-ci en est bien une, mais disons qu’entre un exploit historique en Coupe de Suisse, une série de 26 tirs au but, le vrai lancement de la saison d’Yverdon Sport en Challenge League, la découverte d’un entraîneur (Uli Forte) que tout le monde aime déjà et cette victoire obtenue samedi contre Thoune, les Yverdonnois avaient d’autres priorités ces jours-ci.

Reste que l’agacement est là, palpable. Cet Yverdon Sport à qui tout réussi a été privé de son derby, de sa revanche fin octobre contre Stade-Lausanne. Les Stadistes étaient venus s’imposer chez le néo-promu en juillet et YS avait comme dans l’idée de montrer que les choses ont bien changé depuis. Parce que oui, les choses ont bien changé depuis. Pourquoi n’en ont-ils pas eu l’occasion? Le SLO, miné par les blessures, qui plus est touché par le Covid, a demandé le renvoi du match. Qu’il a obtenu.

«Nos deux physios ont contracté le virus. Avec une conséquence lourde: ils n’ont pas pu s’occuper de nos blessés, dont ceux qui auraient dû nous permettre de faire le nombre contre Yverdon»

Axel Testuz, responsable communication de Stade-Lausanne-Ouchy

Les Lausannois n’ont a priori rien fait d’illégal. Le règlement s’est assoupli avec le Covid pour permettre ce genre de procédé et Stade n’allait pas s’en priver. Sauf que dans le nord du canton, on est chiffonnés par les chiffres. L’air de dire que trois joueurs atteints (c’est l’information annoncée par le SLO), ce n’est quand même pas grand-chose sur un effectif d’une vingtaine de joueurs, non? La théorie, c’est donc que Stade-Lausanne aurait eu peur d’affronter son voisin à ce moment-là et qu’il s’est accordé un peu de repos grâce au virus. Et l’énervement n’a pas manqué de s’accentuer lorsque les Stadistes sont allés défendre leur peau en Coupe de Suisse quatre jours plus tard (défaite à Bienne).

Toujours est-il que l’alibi de l’accusé tient la route, même s’il est alimenté d’une information des plus rocambolesques. Axel Testuz, responsable de la communication du SLO: «En plus des trois joueurs malades, nos deux physios ont également contracté le virus. Avec une conséquence lourde: ils n’ont pas pu s’occuper de nos blessés, dont les blessés légers qui auraient dû nous permettre de faire le nombre contre Yverdon.» Pas commun.

Les retrouvailles d’YS avec Serge Duperret

«Nous aussi on souhaitait disputer ce match à la date initiale. Qui veut d’un derby un mardi soir? Plusieurs activités avaient d’ailleurs été prévues et ont dû être repoussées.» À commencer par la choucroute d’avant-match. Bref, ce match ne manquait déjà pas d’enjeu. Le voilà enveloppé d’une dimension supplémentaire.

Formellement, on reste calme du côté d’Yverdon Sport. «On a simplement été surpris d’apprendre le renvoi la veille du match, note Loris Tschanz, chef de la communication du côté d’YS. Mais on est bien conscients qu’une saison comme celle-ci ne pourra se dérouler sans quelques désagréments de ce genre.» La polémique se veut polie. Elle devrait vite être oubliée une fois le coup d’envoi déclaré.

À ce moment-là, il sera question de terrain, surtout. Et de guerre de clochers, un peu. Notamment autour de Serge Duperret, ex-directeur sportif d’YS qui a participé à bâtir l’équipe qu’il va affronter demain dans la peau de l’ambassadeur de Stade-Lausanne-Ouchy. Vraiment, il y aura de quoi trouver son compte mardi soir à la Pontaise.

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