Ski alpin – Des Jeux olympiques à la Coupe du monde

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Ski alpinDes Jeux olympiques à la Coupe du monde

Revenir des Jeux olympiques de Pékin et disputer une course de Coupe du monde quelques jours plus tard: c’est ce à quoi de nombreuses skieuses ont dû faire face à Crans-Montana.

Rebecca Garcia Crans-Montana
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Rebecca Garcia Crans-Montana
Joana Hählen était particulièrement en jambes pendant les entraînements.

Joana Hählen était particulièrement en jambes pendant les entraînements.

Pascal Muller/freshfocus

Elles obtiennent l’or, reçoivent des centaines de messages et impressionnent le monde entier. Une fois sorties de la bulle sanitaire organisée à Pékin, les skieuses ont pu retrouver leurs proches pendant quelques jours. Elles ont ensuite pris la direction de Crans-Montana. La station valaisanne accueille deux descentes, l’une samedi et l’une dimanche. Un rendez-vous difficile à manquer. «Si ce n’était pas en Suisse, je ne serais pas venue», a lâché une Michelle Gisin heureuse mais qui souffre physiquement. «Je suis très, très fatiguée.»

La Suissesse est loin d’être la seule à avoir minimisé son repos pour s’élancer sur le Mont Lachaux. Federica Brignone, Sofia Goggia, Lara Gut-Behrami ou encore Corinne Suter ont toutes gagné des médailles aux Jeux olympiques de Pékin. La Schwytzoise qui a décroché l’or en descente aux JO dit avoir eu «quelques jours» de repos. Ils lui ont fait le plus grand bien pour se remobiliser en vue de ces épreuves de Coupe du monde.

Sa coéquipière Michelle Gisin, reconnaît avoir dû descendre de son nuage. «La Chine était totalement autre chose.» Des émotions fortes, surtout. La skieuse d’Engelberg n’attendait rien de sa saison, elle qui l’a entamée en étant malade.

«Sous tension»

La Tessinoise, vainqueur du super-G olympique, s’est déplacée malgré un nouvel état grippal cette saison. «Il y a deux jours, je n’avais plus de voix», lâche-t-elle, un peu enrouée, devant les journalistes venus assister au deuxième entraînement vendredi. Joana Hählen, qui a réalisé de très bons entraînements jeudi et vendredi sur le Mont Lachaux, se dit, elle aussi, un peu éprouvée physiquement. «Je me sens sous tension et très fatiguée», affirme-t-elle, avec toutefois un certain enthousiasme.

Toutes sont extrêmement sollicitées par leurs sponsors et les journalistes. Leur retour en Suisse a coïncidé avec un marathon médiatique qu’elles ont dû modérer pour se préserver. D’autant plus qu’en termes de mesures sanitaires, elles sont passées de tout à rien. Des bénévoles chinois couverts de la tête aux pieds à la bonne ambiance d’apéro et de fête populaire à la levée de la plupart des mesures en Suisse.

Ces professionnelles du ski indiquent toutefois que la transition n’est pas trop dure. «On a l’habitude», lâche l’une d’entre elles. Bien sûr que les Jeux olympiques laissent un souvenir particulier, mais la Coupe du monde demeure un combat disputé sur l’ensemble de la saison.

D’autant plus que bien des skieuses estiment que Crans-Montana est une course à la maison. Michelle Gisin est ambassadrice de la station dans sa candidature aux Championnats du monde de 2027.

Federica Brignone évoque avec le sourire cette station «juste à côté» de chez elle, avec cette piste qu’elle adore, peu importe la manière dont elle est préparée. Corinne Suter attend avec impatience de voir sa famille et ses amis dans le public, elle qui doit présenter sa médaille. Quoi de mieux que de courir à la maison pour se remettre en mode Coupe du monde?

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