Parlement: Distance minimale entre éoliennes et habitations: nouvel essai de l’UDC

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ParlementDistance minimale entre éoliennes et habitations: nouvel essai de l’UDC

Une élue a déposé une proposition, pourtant déjà refusée par le parlement très récemment. Selon elle, la hauteur des éoliennes va croître et il faut un cadre légal.

Yannick Weber
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Yannick Weber
Selon la proposition de l’élue UDC, les éoliennes dans la plaine du Rhône ne pourraient pas se trouver à moins d’environ 700 mètres de toute zone d’habitation.

Selon la proposition de l’élue UDC, les éoliennes dans la plaine du Rhône ne pourraient pas se trouver à moins d’environ 700 mètres de toute zone d’habitation.

VQH

En 2019, le parlement refusait très largement une proposition de l’UDC de fixer dans la loi une distance minimale entre les éoliennes et les zones d’habitation. Fin décembre 2022, Therese Schläpfer (UDC/ZH) dépose de nouveau exactement la même proposition. Pourquoi y croit-elle cette fois-ci? Pour des raisons de taille. «Les éoliennes d’aujourd’hui mesurent plus de 250 mètres de haut, et la conception d’installations plus grandes encore n’est qu’une question de temps», argue-t-elle.

De plus, sa proposition est un tout petit peu moins contraignante de celle qu’avait déposée son collègue Thomas de Courten (UDC/BL). Lui voulait que la distance minimale soit de dix fois la taille des éoliennes prévues. Dans cette nouvelle tentative, on ramène le rapport à sept fois. Les élus UDC s’inquiètent du bruit, de l’ombre, de la dégradation du paysage, ainsi que «du risque que les pales en rotation projettent de la glace sur les habitants et les maisons, projections qui pourraient atteindre une vitesse de 280 km/h».

Le pouvoir au peuple

Cette dernière crainte est balayée par le Conseil fédéral, qui a pris position mercredi dernier. «La projection de glace peut être évitée en équipant les installations de détecteurs de gel et de chauffages à pales», dit-il. Son avis n’a pas changé: une loi rigide avec une règle absolue, c’est non. Notamment pour des raisons démocratiques.

«C’est en général une autorité d’un niveau supérieur à celui de la commune qui, à l’étranger, prend en charge la planification et l’autorisation d’installations éoliennes», relève-t-il. Et plutôt qu’un État qui centralise tout, le Conseil fédéral préfère la démocratie directe suisse, où bon nombre de projets éoliens sont décidés dans les urnes et très localement. «De cette façon, la population concernée peut exprimer, pour chaque projet, son accord ou désaccord au sujet des distances à respecter», relève-t-il.

Le parlement devra traiter de la question ultérieurement.

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