Football – Le Lausanne-Sport n’est pas encore mort

Le Lausanne-Sport a choisi le derby lémanique pour décrocher sa première victoire de l’ère Alain Casanova - et de l’année. S’il ne change pas radicalement les données du problème, ce premier succès de la saison contre Servette montre en tout cas que les Vaudois croient toujours en leurs minces chances d’arracher la place de barragiste au FC Lucerne.

Longtemps, pourtant, les quelque 6000 spectateurs présents dimanche à la Tuilière ont imaginé que Servette allait, sans trop de soucis, s’adjuger ce quatrième et dernier duel de la saison. Dès les premiers instants, les Genevois ont en effet monopolisé le ballon avec la bénédiction de Lausannois dont le principal objectif semblait alors se résumer à retarder l’inéluctable. Une supériorité territoriale et technique qui donnait aux Servettiens le faux et toujours dangereux sentiment que la victoire allait finir par leur tomber dans les mains sans qu’ils n’aient à trop s’employer.

Malheureusement pour eux, ils ne parvenaient d’abord pas à trouver l’ouverture sur une grossière erreur défensive de Zohouri dont ne profitait pas Antunes (5e). Puis, surtout, lorsque Cognat se heurtait à Diaw après s’être baladé au milieu d’une défense lausannoise spectatrice (12e). Dans la continuité, Zohouri commettait une faute maladroite sur Valls que M. Cibelli ignorait, mais pas la VAR qui rectifiait l’erreur de l’arbitre. Le penalty frappé par Rodelin était toutefois détourné par Diaw.

Et ce LS contraint de gagner pour continuer d’espérer un miracle? Rien, ou presque, jusqu’à ce que l’une des rares incursions offensives des Vaudois ne débouche sur un penalty suite à une faute de Diallo sur Mahou. Une sanction suprême que ne manquait pas Amdouni (38e).

Même si Valls ratait ensuite une occasion en or d’égaliser juste avant la pause, le LS entamait la 2e mi-temps avec de bien meilleures intentions. Une métamorphose que l’intenable Zeki Amdouni concrétisait par deux fois (62e et 67e). D’abord en déviant au bon endroit un corner de Kukuruzovic puis d’une frappe millimétrée qui laissait Frick sans réaction. Une addition que le jeune Alvyn Sanches corsait encore cinq minutes plus tard. Déboussolé, Servette ne parvenait qu’à sauver l’honneur par Rodelin. Une défaite qui met quasiment un terme définitif à ses espoirs de décrocher une nouvelle qualification européenne.