Iran: L’UE «consternée» par l’exécution de deux manifestants

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IranL’UE «consternée» par l’exécution de deux manifestants

La justice iranienne a annoncé avoir procédé ce samedi à l’exécution de deux manifestants reconnus coupables d’avoir tué un paramilitaire lors des protestations qui ont embrasé l’Iran.

Une manifestation de soutien aux prisonniers politiques iraniens devant la représentation iranienne à l’ONU à New York en décembre.

Une manifestation de soutien aux prisonniers politiques iraniens devant la représentation iranienne à l’ONU à New York en décembre.

AFP

Deux hommes ont été exécutés samedi en Iran après avoir été reconnus coupables d’avoir tué un paramilitaire lors des manifestations déclenchées par le décès en détention d’une jeune Kurde, a annoncé l’agence du pouvoir judiciaire.

L’Union européenne a réagi et s’est déclarée «consternée» par l’exécution de Mohammad Mehdi K. et de Seyed Mohammad H., arrêtés et condamnés à mort, a indiqué samedi une porte-parole du chef de la diplomatie de l’UE Josep Borrell.

L’UE, qui dénonce un «nouveau signe de la répression violente des manifestations», «appelle une nouvelle fois les autorités iraniennes à mettre immédiatement un terme à la pratique hautement condamnable de prononcer et d’exécuter des condamnations à mort contre des manifestants» et à «annuler sans délai les récentes condamnations à mort déjà prononcées dans le contexte des manifestations», ajoute la porte-parole, Nabila Massrali, dans un communiqué.

Important mouvement de contestation

Un mouvement de contestation a débuté en Iran après la mort le 16 septembre de Mahsa Amini, une Kurde de 22 ans décédée à la suite de son arrestation par la police pour infraction au code vestimentaire de la République islamique imposant notamment le port du voile en public pour les femmes. «Mohammad Mehdi K. et Seyed Mohammad H., les principaux auteurs du crime qui a conduit au martyre de Rouhollah Ajamian, ont été pendus ce matin» samedi, a indiqué Mizan Online, en référence à un membre de la milice des Bassidji, liée aux Gardiens de la Révolution, l’armée idéologique d’Iran.

Le tribunal de la première instance avait condamné à mort les deux hommes le 4 décembre, a précisé l’agence. Le 3 janvier, la Cour suprême d’Iran avait confirmé les condamnations à mort des deux hommes, les accusant d’avoir tué Ajamian le 3 novembre à Karaj, à l’ouest de Téhéran.

Depuis le début du mouvement de contestation, la justice a condamné à mort 14 personnes en lien avec les manifestations, selon un décompte de l’AFP basé sur des informations officielles. Parmi elles, quatre ont été exécutées, quatre ont vu leur peine confirmée par la Cour suprême, six attendent de nouveaux procès et deux autres peuvent faire appel. Des militants assurent qu’une dizaine d’autres personnes font face à des accusations passibles de la peine de mort.

(AFP)

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