Londres veut que Pékin cesse de recruter ses pilotes militaires

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DéfenseLondres veut mettre fin au recrutement de ses pilotes militaires par Pékin

La Chine s’approche d’anciens ou même d’actuels membres de la Royal Air Force pour former ses propres pilotes, pour plus d’un quart de million de francs. Une trentaine ont déjà accepté.

Ce mardi, Londres a annoncé prendre des mesures «décisives», afin de mettre fin aux efforts de recrutement de ses pilotes militaires par Pékin.

Ce mardi, Londres a annoncé prendre des mesures «décisives», afin de mettre fin aux efforts de recrutement de ses pilotes militaires par Pékin.

AFP

Selon des informations de la presse britannique, plus de trente anciens pilotes de l’armée de l’air ont accepté des propositions d’au moins 240’000 livres (270’000 francs) pour aller former des militaires en Chine, avec parmi eux beaucoup de personnes dans la cinquantaine ayant quitté récemment les forces britanniques. Cette pratique a cours depuis 2019, mais s’est intensifiée récemment.

Du coup, ce mardi, Londres a annoncé prendre des mesures «décisives», afin de mettre fin aux efforts de recrutement par Pékin. «Nous voulons faire cesser les manœuvres visant à attirer des pilotes, anciens ou en activité, des forces aériennes britanniques afin de former le personnel de l’armée populaire de libération» chinoise, a déclaré un porte-parole du ministère britannique de la Défense.

«Clauses de confidentialité»

Pour contrer ce phénomène, le ministère britannique de la Défense va également «revoir les clauses de confidentialité et de non-divulgation des contrats», ajoutant que «toutes les personnes étant ou ayant été en activité sont soumises au Official Secret Act, qui interdit aux agents de la fonction publique de partager des secrets d’État avec des puissances étrangères». «La nouvelle loi sur la sécurité nationale va créer de nouveaux outils pour répondre aux défis de sécurité contemporains, y compris celui-là», a déclaré le porte-parole.

Le ministère chinois de la Défense n’a pas répondu à des demandes de commentaire sur ce sujet de la part de l’AFP.

«Toutes les personnes étant ou ayant été en activité sont soumises au Official Secret Act, qui interdit aux agents de la fonction publique de partager des secrets d’État avec des puissances étrangères.»

Le ministère britannique de la Défense

Londres considère la Chine comme le «danger numéro un» pour sa sécurité nationale et au niveau mondial. Les relations entre les deux pays se sont dégradées avec la répression chinoise dans l’ancienne colonie britannique de Hong Kong, l’exclusion du géant technologique chinois Huawei du réseau 5G britannique ou encore les préoccupations en matière de droits de l’homme en Chine et d’influence chinoise.

(AFP)

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