Israël-HamasNouvel échange d’otages contre prisonniers prévu ce dimanche
Un nouvel échange d’otages du Hamas contre des prisonniers palestiniens est prévu dimanche au troisième jour de la trêve entre Israël et le mouvement terroriste.
Un nouvel échange d’otages du Hamas contre des prisonniers palestiniens est prévu dimanche au troisième jour de la trêve entre Israël et le mouvement terroriste. Signe de la fragilité de la trêve, les libérations de samedi ont été retardées de plusieurs heures, le mouvement islamiste accusant Israël de ne pas respecter les termes de l’accord conclu mercredi sous l’égide du Qatar, avec l’appui des États-Unis et de l’Égypte.
Dans le même temps, les camions d’aide humanitaire sont entrés par centaines dans la bande de Gaza, assiégée et dévastée par sept semaines de bombardements israéliens en représailles à l’attaque sanglante du Hamas contre Israël le 7 octobre. Au total, le Hamas a remis vendredi et samedi au Comité international de la Croix-Rouge (CICR) 26 otages israéliens, ainsi que 15 étrangers non concernés par l’accord de trêve, détenus à Gaza, pendant qu’Israël a libéré 78 prisonniers palestiniens.
L’accord prévoit l’échange de 50 otages du Hamas contre 150 prisonniers palestiniens durant les quatre jours de cette trêve, qui peut être prolongée. Le gouvernement israélien a indiqué disposer de la liste des personnes enlevées qui doivent être libérées dimanche, mais n’a dévoilé ni leur identité, ni leur nombre, ni l’heure prévue.
«Guerre psychologique»
Le porte-parole de l’armée Doron Spielman a évoqué une «tactique dilatoire» du Hamas dans le cadre de la «guerre psychologique», après la libération retardée, samedi soir, de 17 otages. Les brigades Ezzedine al-Qassam, la branche armée du mouvement terroriste, ont diffusé une vidéo montrant les 13 Israéliens et quatre Thaïlandais montant dans des 4x4 du CICR peu avant minuit. Tous ont ensuite regagné Israël, via l’Égypte.
Parmi eux figure Maya Regev, 21 ans, enlevée avec son frère de 18 ans en tentant de fuir le festival de musique Tribe of Nova attaqué par les terroristes du Hamas le 7 octobre à l’aube. Une vidéo publiée sur les réseaux sociaux avait montré la jeune femme et son frère ligotés à l’arrière d’un pick-up.
«Je suis très heureuse que Maya soit sur le point de nous rejoindre. Néanmoins, j’ai le cœur brisé parce que mon fils Itay est toujours prisonnier du Hamas à Gaza», a déclaré sa mère Mirit, citée par le Forum des familles d’otages. Au total, 364 personnes avaient été tuées par le Hamas lors de l’attaque terroriste de Tribe of Nova, devenu un des symboles du massacre du 7 octobre qui a traumatisé Israël.
Un 9e anniversaire en tant qu’otage
Une Israélo-Irlandaise de 9 ans, Emily, enlevée avec une amie et la mère de celle-ci dans le kibboutz Beeri, a également été libérée samedi, après avoir passé le jour de son anniversaire en captivité le 17 novembre. À Tel-Aviv, des dizaines de milliers de manifestants se sont rassemblés samedi soir sur la Place des otages. «Sortez-les de l’enfer», pouvait-on lire sur une banderole.
L’armée a estimé à 240 le nombre total d’otages enlevés par le Hamas le 7 octobre. Selon les autorités israéliennes, 1200 personnes, en grande majorité des civils, ont été tuées lors de l’attaque terroriste du 7 octobre. En représailles, Israël a promis d’«éliminer» le Hamas, classé organisation terroriste par les États-Unis, l’Union européenne et Israël et que la Suisse souhaite interdire. L’État hébreu a bombardé sans relâche le territoire palestinien et lancé le 27 octobre une offensive terrestre, jusqu'à la trêve.
Dans la bande de Gaza, 14’854 personnes, ont été tuées par les frappes israéliennes, selon le gouvernement du mouvement islamiste du Hamas, des chiffres qui n’ont pas pu être vérifiés de manière indépendante et qui ne distinguent pas les pertes civiles des terroristes éliminés.
Le chef d’état-major de l’armée israélienne, le général Herzi Halevi, a prévenu que la guerre n’était pas finie. «Nous recommencerons à attaquer Gaza dès que la trêve sera terminée», a-t-il promis. Le Hamas a de son côté annoncé la mort à une date non précisée de quatre chefs du mouvement, dont le commandant militaire de la Brigade du nord de Gaza, Ahmed al-Ghandour, considéré comme un «terroriste» par les États-Unis depuis 2017. Le mouvement terroriste a promis de les venger.
Convois humanitaires à Gaza
L’accord de trêve inclut aussi l’entrée d’aide humanitaire et de carburant à Gaza, où Israël a imposé un siège total depuis le 9 octobre. Ces cargaisons, dont l’entrée depuis l’Égypte est soumise au feu vert israélien, arrivaient ces dernières semaines au compte-gouttes. Un total de 248 camions chargés d’aide sont entrés samedi dans la bande de Gaza, dont 61 ont livré de l’eau, de la nourriture et du matériel médical dans le nord du territoire, selon l’ONU.
Ne ratez plus aucune info
Pour rester informé(e) sur vos thématiques préférées et ne rien manquer de l’actualité, inscrivez-vous à notre newsletter et recevez chaque jour, directement dans votre boite mail, l'essentiel des infos de la journée.