En Iran, des étudiants critiquent la répression contre des écolières

Publié

IranDes étudiants manifestent après la répression contre des écolières

La colère de la rue ne baisse pas en Iran. Des jeunes ont critiqué le pouvoir et les forces de l’ordre, coupables d’avoir battu les jeunes élèves d’une école de Téhéran.

En Iran, les manifestations sont fréquentes depuis le 16 septembre et la mort de Mahsa Amini, une Kurde iranienne de 22 ans, trois jours après son arrestation, à Téhéran, par la police des mœurs, qui lui reprochait d’avoir enfreint le Code vestimentaire strict du pays.

En Iran, les manifestations sont fréquentes depuis le 16 septembre et la mort de Mahsa Amini, une Kurde iranienne de 22 ans, trois jours après son arrestation, à Téhéran, par la police des mœurs, qui lui reprochait d’avoir enfreint le Code vestimentaire strict du pays.

AFP

D’après des vidéos, ce mardi, des étudiants iraniens criant des slogans hostiles au pouvoir ont manifesté à Téhéran contre la répression exercée par les forces de sécurité, accusées d’avoir battu, la veille, des écolières, alors que se poursuivent les manifestations contre la mort de Mahsa Amini.

Sur des images partagées, lundi, par des militants sur les réseaux sociaux, les forces de sécurité font usage de gaz lacrymogène contre un rassemblement à l’extérieur de l’école pour filles Shahid Sadr, dans la capitale iranienne. «Des étudiantes de l’école Sadr, à Téhéran, ont été attaquées, fouillées et battues», a rapporté le média en ligne 1500tasvir. Au moins une étudiante de 16 ans, Sana Soleimani, a été hospitalisée, selon ce média, qui recense les violations des droits humains par les forces de sécurité iraniennes.

Les familles réclament des explications

Les jeunes femmes et les écolières sont en première ligne des manifestations qui ont éclaté depuis la mort, le 16 septembre, de Mahsa Amini, une Kurde iranienne de 22 ans, trois jours après son arrestation, à Téhéran, par la police des mœurs, qui lui reprochait d’avoir enfreint le code vestimentaire strict du pays. «Les parents ont manifesté plus tard devant l’école. Les forces de sécurité ont attaqué le quartier et tiré sur les maisons des riverains», a ajouté 1500tasvir.

Selon le ministère de l’Éducation, un différend a éclaté entre les écolières, leurs parents et le personnel de l’école, après que le principal les a sommées de remettre leur téléphone portable pour les contrôler. «Nous nions fermement la mort d’une étudiante dans cet affrontement», a déclaré un porte-parole du ministère, cité par l’agence de presse Isna. Une vidéo diffusée en ligne et authentifiée par l’AFP montre des familles venant réclamer des explications devant l’école, située dans le quartier de Salsabil, à Téhéran.

Porte-parole du gouvernement hué

Plus tard dans la nuit, des manifestants sont descendus dans les rues dans le même quartier, ont scandé des slogans antigouvernement et brûlé des poubelles, selon d’autres vidéos que l’AFP n’est pas parvenue à authentifier. «Mort au dictateur», «Mort aux Gardiens de la Révolution», criaient des femmes qui manifestaient dans des stations de métro de Téhéran, selon des vidéos partagées sur Twitter.

Des étudiants ont hué le porte-parole du gouvernement, Ali Bahadori Jahromi, alors qu’il prononçait un discours à l’université Khaje Nasir de Téhéran, dans une vidéo publiée par le média réformateur «Hammihan». «Porte-parole, va te faire voir!» et «On ne veut pas de système corrompu, on ne veut pas de meurtrier», ont-ils crié.

(AFP)

Ton opinion