IsraëlEn campagne électorale, Benyamin Netanyahou sort ses mémoires
L’ex-Premier ministre israélien, qui rêve de remporter les législatives du 1er novembre, égratigne, dans un livre, Barack Obama et parle avec affection de Donald Trump.
Chef du gouvernement israélien de 1996 à 1999, puis de 2009 à 2021, Benyamin Netanyahou a été chassé du pouvoir, l’an dernier, par une coalition hétéroclite formée pour mettre fin à son règne. Dans «Bibi: mon histoire», l’actuel chef de l’opposition, âgé de 72 ans, inculpé pour corruption dans une série d’affaires, affirme être «à jamais reconnaissant» d’avoir eu le temps, pendant un an et demi hors du gouvernement, de boucler ses mémoires.
Ceux-ci, publiés en anglais et en hébreu, sont dépourvus de révélations fracassantes et n’ont pas fait la une des médias israéliens, mais contiennent notamment quelques piques lancées à l’adresse de l’ancien président américain Barack Obama, avec qui il a entretenu des relations tumultueuses.
Son opinion a vite changé sur Barack Obama
Après sa première rencontre, en 2007, avec celui qui n’était encore qu’un sénateur américain concourant à la présidentielle, Benyamin Netanyahou était optimiste. «Je peux travailler avec ce type», se rappelle-t-il avoir dit à l’un de ses conseillers. Mais son opinion a vite changé, explique-t-il, blâmant «la tendance d’Obama de voir le monde à travers un prisme anticolonialiste» et de considérer Israël, à tort selon lui, comme un agresseur colonialiste envers les Palestiniens.
Lorsque Donald Trump a gagné la présidentielle, en 2016, l’ex-Premier ministre israélien a retrouvé la confiance. «J’ai compris que j’aurais désormais un grand allié dans ma bataille contre le plus grand ennemi d’Israël», écrit-il en référence à l’hostilité de Donald Trump, pour l’accord sur le nucléaire iranien, négocié par l’Administration Obama avec Téhéran.
Une influence sur la politique intérieure américaine
Une fois installé à la Maison-Blanche, le milliardaire a annoncé une série de ruptures saluées par Israël, en tête desquelles la reconnaissance de Jérusalem comme capitale de l’État hébreu, en dépit d’un consensus international faisant de la résolution du conflit israélo-palestinien un préalable. Les Palestiniens ont alors coupé les ponts avec Washington.
Dans son ouvrage, Benyamin Netanyahou se réjouit d’avoir eu une certaine influence sur la politique intérieure américaine. «Je savais que Trump apprécierait le grand soutien qu’Israël et moi avions au sein de la communauté évangélique, l’élément le plus important de son électorat», écrit le politicien israélien.
Très légère avance dans les sondages
Les législatives israéliennes du 1er novembre, sont les cinquièmes en trois ans et demi. D’après les sondages, elles pourraient consacrer le retour au pouvoir de Benyamin Netanyahou, mais qu’avec une courte avance, qui laisse toutes les options envisageables.