FootballFabian Rieder: «J’ai déjà pas mal d’expérience»
Le Bernois de 21 ans se met gentiment dans le bain de la Ligue 1 avec Rennes. Il profite de cette expérience pour être un vrai leader de la Suisse espoirs, en lice à Neuchâtel ces prochains jours.
- par
- Robin Carrel Neuchâtel
Pendant qu’Ardon Jashari (21 ans) se fait porter pâle avec la sélection suisse des moins de 21 ans pour l’enchaînement des matches contre l’Arménie (vendredi) et la Roumanie (mardi) sur la pelouse de la Maladière de Neuchâtel, Fabian Rieder, lui, fait le travail que lui confère son statut. L’ancien d’YB compte 4 sélections avec les grands, comme le Lucernois, mais lui ne rechigne pas à l’heure de redescendre d’un cran pour mieux sauter ensuite. Entretien avec un homme qui découvre gentiment un autre monde en Ligue 1 (215 minutes de jeu) et en Europa League (123') avec Rennes depuis la fin du mois de juillet.
Fabian, il y a deux jolis matches à jouer à la maison ces prochains jours…
Oui, c’est très important pour nous de gagner les deux rencontres de cette semaine à Neuchâtel. Parce qu’on joue chez nous, déjà, et on se doit de toujours l’emporter à domicile. On a la qualité pour ça, on a l’effectif qu’il faut pour y arriver.
Vous êtes un des plus anciens de ce groupe. Qu’essayez-vous de lui apporter?
C’est vrai que personnellement, j’ai déjà pas mal d’expérience et je veux la montrer, l’apporter à cette équipe sur le terrain. Mon but, c’est d’aider cette sélection au maximum. Si quelqu’un dans le groupe devait faire un mauvais choix, par exemple, je serais derrière lui et je pourrais le conseiller en prenant comme référence ce que j’ai déjà vécu dans ma carrière. Que ce soit sur les terrains en Suisse ou à l’étranger. Redonner aux plus jeunes joueurs de ce groupe, c’est quelque chose qui me tient à cœur.
Vous êtes parti d’YB le 31 août, quelques minutes avant le tirage au sort de la Champions League qui a offert Manchester City… Des regrets?
Non, ça n’a vraiment pas été un problème. Parce que moi aussi, en France, j’ai tous les week-ends des matches de très, très haut niveau (ndlr: il était notamment titulaire lors de la défaite 3-1 des Rennais contre le Paris St-Germain). Et puis avec Rennes on dispute aussi l’Europa League et les entraînements y sont intenses au quotidien. Et si je ne m’y entraîne pas bien, je ne joue pas!
Comment c’est de vivre dans une nouvelle ville à votre âge?
Ça se passe très bien à Rennes pour moi, que ce soit sur le terrain ou en dehors. C’est très sympa comme endroit. L’équipe y est très jeune et, aussi, avec des éléments expérimentés. On a beaucoup de qualités, mais on n’a pas encore de bons résultats, alors que pourtant, on joue bien! Il y a juste un problème d’efficacité dans les deux surfaces, offensivement comme défensivement. Quand on aura réussi à corriger ça, on pourra remonter au classement.
La progression, ça passe par quoi?
Pour franchir le pas de bon espoir à joueur confirmé de Ligue 1 et d’Europa League, il faut surtout grappiller du temps de jeu. Parce que c’est en jouant que tu engranges de l’expérience. Je sens que c’est une vraie progression pour moi que d’avoir signé à Rennes. Parce qu’on joue bien, même s'il nous manque encore l’efficacité. À la fin, c’est le résultat qui compte. Si tu ne gagnes pas, tu es en difficulté au classement de la Ligue 1. On voit pourtant en C3 qu’on est capable de bien jouer et surtout de le prouver en gagnant des matches.
Et dans la vie de tous les jours, c’est comment?
À Rennes, j’habite avec ma copine, presque en ville. À à peine cinq minutes. C’est aussi bien pour elle, qu’elle puisse se balader et découvrir les environs. C’est un endroit tranquille et sympa, franchement, ça ressemble à la Suisse. J’y prends beaucoup de plaisir.