FranceDeux premiers projets de parcs éoliens flottants en Méditerranée
Alors qu’une installation au large de la côte Atlantique doit commencer à produire de l’électricité dans deux mois, le gouvernement français a annoncé son intention d’en construire dans le sud du pays.
Un parc éolien à Ostende, sur la côte belge.
AFPLe Premier ministre français a lancé lundi deux appels d’offres pour construire à l’horizon 2030 deux parcs éoliens flottants en mer Méditerranée, qui pourraient permettre d’alimenter en électricité un million de personnes, suivant l’objectif fixé par le président, Emmanuel Macron, de disposer de 50 parcs d’ici à 2050.
L’un d’eux doit être implanté à une vingtaine de kilomètres au large de Port-la-Nouvelle, entre Montpellier et Pergignan, où s’est rendu lundi le Premier ministre avec Barbara Pompili, la ministre de la Transition écologique. Un autre devrait voir le jour également à une vingtaine de kilomètres de Fos-sur-Mer, près de Marseille, «sous réserve des résultats des dernières études environnementales», a précisé Jean Castex.
Selon ces appels d’offres, chaque ensemble comprendra une vingtaine d’éoliennes, pour une production de 250 mégawatts (MW) chacun. Et «chaque parc pourra être étendu dans un deuxième temps pour atteindre 750 mégawatts et couvrir 10% de la consommation des régions Occitanie et PACA», a ajouté le Premier ministre. Les marchés devraient être attribués en 2023,
Une première en Méditerranée
Ces parcs constituent une première en Méditerranée alors que sept projets en sont déjà à divers degrés d’avancement en Atlantique ou en mer du Nord. Au large de Saint-Nazaire, dans la région de Nantes, un tout premier parc doit commencer à produire mi-mai, pour une mise en service générale fin 2022, dix ans après son attribution au consortium EDF-Enbridge, et plus de trente ans après l’ouverture d’un premier parc marin au Danemark.
Accusant un retard certain par rapport à ses voisins en matière d’éolien en mer, la France veut accélérer, avec l’objectif de construire 50 parcs d’ici à 2050, soit 40 gigawatts (GW) de capacité totale, a rappelé lundi Jean Castex. Cela devrait représenter 20% de la consommation d’électricité en France. Pour tenir cet objectif, le gouvernement a aussi annoncé lundi l’attribution de 2 GW de projets chaque année à partir de 2024. Ce qui ferait de l’éolien offshore «la deuxième source d’électricité en France après le nucléaire», selon le Premier ministre.
Projets au Nord de l’Europe
La France n’est pas la seule à vouloir développer son éolien en mer. Ces dernières semaines, tant la Norvège que la Suède ont annoncé des projets de parcs marins afin de booster sa production d’électricité renouvelable. Dotée de nouveaux objectifs en matière d’énergies propres, l’Allemagne veut elle aussi miser sur l’éolien mais ses projets visent plutôt des parcs terrestres.