JaponLa durée de vie des réacteurs nucléaires poussée au-delà de 60 ans
Le Parlement japonais a adopté une loi qui exclut de la durée totale de service les périodes d’arrêt des centrales. Cela permettrait d’améliorer la fourniture du pays en électricité.
Au Japon, une loi étendant la durée de vie des réacteurs nucléaires au-delà de 60 ans a été adoptée, mercredi, par le Parlement, afin d’améliorer la sécurité de l’approvisionnement électrique du pays et de l’aider à atteindre ses objectifs climatiques.
Cette mesure va permettre d’exclure, de la durée totale de service, les périodes d’arrêt des réacteurs dues à leur mise en conformité avec les nouvelles règles de sécurité nucléaire, introduites au Japon, après la catastrophe de Fukushima, en 2011, ou liées à des injonctions provisoires de tribunaux.
Il s’agissait de l’une des mesures annoncées par le Premier ministre Fumio Kishida, l’été dernier, pour relancer le nucléaire dans le pays, quelques mois après le choc énergétique provoqué par le déclenchement de la guerre en Ukraine. L’Autorité japonaise de sûreté nucléaire (NRA) avait donné son accord en février. La nouvelle législation implique par ailleurs un contrôle des réacteurs, par la NRA, tous les dix ans au moins au bout de 30 ans de service.
Que neuf réacteurs en fonction
Tout le parc nucléaire nippon avait été arrêté après la catastrophe à la centrale de Fukushima, qui avait été causée par un gigantesque tsunami sur la côte nord-est du pays, après un très violent séisme sous-marin.
Sur 33 réacteurs théoriquement opérables dans le pays, seuls dix ont redémarré depuis, après s’être mis en conformité avec des normes de sécurité considérablement relevées. Actuellement, neuf réacteurs sont en fonctionnement au Japon, tous situés dans l’ouest ou le sud-ouest de l’archipel.