L'équipe suisse de football féminin se déplace en Roumanie

La qualification de la Suisse pour la Coupe du monde 2023 se jouera très probablement mardi à Thoune contre l’Italie (17h45). Mais avant cette affiche contre le deuxième du groupe G, la Nati doit d’abord affronter la Roumanie, vendredi à Bucarest (17h45, heure suisse). «Nous sommes totalement concentrés sur cette rencontre. C’est une bonne équipe, qui peut nous poser de gros problèmes. Nous verrons ensuite comment aborder le duel contre les Transalpines. Mais prenons déjà ces trois points», a précisé jeudi Nils Nielsen en conférence de presse d’avant-match. Mardi, le sélectionneur avait déjà averti: «Le meilleur moyen de préparer le choc contre l’Italie est de battre la Roumanie.» Un succès qui serait le 7e consécutif dans ces éliminatoires.

Face aux troisièmes du groupe, les Suissesses seront favorites. En octobre dernier au Letzigrund, elles s’étaient imposées 2-0 grâce à un doublé d’Ana-Maria Crnogorcevic. À l’automne 2020, dans le cadre cette fois des qualifications pour l’Euro, les joueuses à la croix blanche avaient gagné 0-2 dans la capitale roumaine grâce à un but de l’attaquante du FC Barcelone et à une réussite de Coumba Sow.

Absentes lors du rassemblement de la Nati à Marbella fin février, ces deux joueuses reviennent tout juste de blessure/maladie. La Bernoise n’a fait son retour dans l’alignement catalan que depuis deux semaines, alors que la milieu de terrain du Paris FC n’a disputé qu’une vingtaine de minutes cette année. «On va jouer avec la meilleure équipe possible au vu des circonstances, a annoncé l’entraîneur. Certaines de nos joueuses n’ont pas eu beaucoup de temps de jeu dernièrement, ce qui signifie que je ne peux pas attendre d’elles qu’elles passent les 90 minutes sur le pré.» 

Des propos qui concernent également la patronne de la défense Luana Bühler, qui n’a joué qu’un peu plus de 180 minutes depuis le 9 décembre. «Cela ne signifie pas qu’elles ont perdu en termes de qualité, rassure Nils Nielsen. Mais qu’au niveau du rythme, elles ne sont pas encore à 100%. Il faudra probablement effectuer des changements plus rapidement que d’habitude.»

Le Danois devra également composer sans Ramona Bachmann. L’attaquante du PSG a été testée positive au Covid en début de semaine. «C’est bien sûr regrettable qu’elle soit indisponible, mais je crois que nous avons suffisamment de qualité dans l’effectif pour compenser son absence», coupe Svenja Fölmli, régulièrement titulaire à la pointe de l’attaque helvétique dans cette campagne qualificative, malgré ses 19 ans (trois buts, quatre passes décisives).

Ces soucis d’effectif n’inquiètent pas plus que cela Nils Nielsen: «J’ai un bon sentiment, l’équipe est prête. Nous avons établi un plan de jeu clair. Reste maintenant à l’appliquer.» La clé du succès? «Bien utiliser les espaces qu’elles nous offriront en faisant rapidement tourner le ballon. Et se montrer plus efficace qu’il y a cinq mois à Zurich. Pas sûr que nous réussirons à nous créer autant d’occasions. Les Roumaines jouent à domicile et sont très bien organisées.» Les Suissesses ont d’ailleurs principalement travaillé devant le but, lors du traditionnel entraînement d’avant-match. Pour aborder le choc contre l’Italie avec trois longueurs d’avance.