FootballDuel de prestige en finale de la Ligue des championnes
Le FC Barcelone, tenant du titre, affronte Lyon, septuple vainqueur de la compétition, ce samedi à Turin (19h). Qui de Putellas ou de Hegerberg soulèvera le trophée?

Alexia Putellas, Ballon d’Or 2021, retrouve Ada Hegerberg, lauréate en 2018.
Getty ImagesLe doublé catalan ou le retour des Lyonnaises ? La finale de Ligue des championnes, samedi (19h00) à Turin, offre un duel de haut vol entre Barcelone, inarrêtable tenant du titre, et Lyon, club référence déterminé à reconquérir son trône.
Après avoir délaissé tous leurs titres en 2021, en France et en Europe, les Lyonnaises sont proches de retrouver les sommets. Et pour réaffirmer leur suprématie continentale, elles ne pouvaient rêver d’une meilleure affiche.
FC Barcelone – Olympique lyonnais, c’est le défi ultime pour les deux formations: une victoire espagnole face au septuple vainqueur de l’épreuve installerait durablement le Barça dans le paysage continental; un succès français rétablirait la hiérarchie implacable de la dernière décennie, marquée par sept sacres en dix saisons pour les «Fenottes».
«Notre histoire, on est là pour l’écrire. Il y a deux équipes, un trophée. Moi, j’ai faim donc je ferai tout pour repartir avec. Ce sera à nous de faire mal quand il faudra faire mal», a lancé la capitaine Wendie Renard, qui aborde sa 10e finale de C1 «comme si c’était la première».
Un Barça transfiguré
L’internationale française était sur la pelouse lors de la précédente confrontation entre les deux équipes, lors d’une finale 2019 à sens unique pour l’OL (4-1) à Budapest, avec un triplé phénoménal de l’attaquante norvégienne Ada Hegerberg en 16 minutes.
De cette humiliation en Hongrie est né le Barça d’aujourd’hui, transfiguré pour devenir une insatiable machine à gagner dans le sillage d’un effectif essentiellement composé de joueuses espagnoles.
«Une fois qu’on a fait le deuil de cette finale, on a pu apprendre de nos erreurs, comprendre là où nous étions et ce qu’il fallait faire pour passer à la vitesse supérieure, pour devenir l’équipe que nous sommes aujourd’hui», a reconnu vendredi la capitaine Alexia Putellas, auteure d’un doublé en demi-finale aller (5-1) contre Wolfsburg devant plus de 91’000 spectateurs au Camp Nou.
Une saison de records
A Barcelone, la ferveur de cette saison historique pour la section féminine ne va pas retomber: un écran géant sera installé samedi soir sur la place de Catalogne, où 20’000 personnes pourront être accueillies dans une fan-zone éphémère.
A Turin aussi, au moins 12’000 fans espagnols ont été recensés par l’UEFA, mais ils seront sans doute bien plus nombreux parmi les 35’000 spectateurs attendus... A l’opposé, seulement 2000 fans lyonnais sont espérés dans la touffeur italienne, où le thermomètre pourrait frôler les 35 degrés samedi.
Sur la pelouse, les Barcelonaises abordent cette finale en mode rouleau-compresseur, après une saison à 30 victoires en 30 matches dans leur championnat national. En Ligue des championnes, malgré la surprenante défaite – sans conséquence – à Wolfsburg en demi-finale retour (2-0), elles caracolent en tête dans de nombreux secteurs statistiques, de la possession de balle (66,3% de moyenne) aux buts inscrits (37), et comptent dans leurs rangs la co-meilleure buteuse de l’édition, l’inévitable Putellas (10 buts), détentrice du Ballon d’Or.
Putellas-Hegerberg, match dans le match

Ada Hegerberg est la meilleure buteuse de l’histoire de la compétition.
AFPLa capitaine espagnole met elle aussi en jeu sa suprématie individuelle, dans un prometteur duel à distance avec Hegerberg, première Ballon d’Or de l’histoire en 2018 et meilleure buteuse de l’épreuve (58 buts).
«Jouer ce genre de finale est quelque chose de très particulier. Ce sont des finales énormes, tellement importantes pour le foot féminin en général», a assuré la Norvégienne, ravie de «l’intérêt» suscité par cette affiche lors d’une édition «révolutionnaire» de la C1, qui a changé de format et dont tous les matches ont été diffusés.
Lieke Martens de retour
Pour sa dixième finale de Ligue des championnes en 21 éditions depuis la création de l’épreuve, Lyon dispose d’un effectif quasiment au complet, à l’exception des absentes de longue date Dzsenifer Marozsan et Amel Majri.
Il en est de même pour le Barça, qui vient de récupérer l’une de ses stars offensives, la Néerlandaise Lieke Martens, de retour après deux mois d’absence dus à une blessure à une cuisse. Sûres de leurs forces, les deux équipes peuvent désormais se disputer le trône dans un sommet qui risque de faire date.