Football: Sion passe son grand oral devant son public

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FootballSion passe son grand oral devant son public

Impérial à l’extérieur, le club valaisan souffre parfois chez lui, à Tourbillon. La réception du FC Aarau dans un vrai choc doit lui permettre de se réconcilier définitivement avec ses fans.

Nicolas Jacquier
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Nicolas Jacquier
Le 28 juillet dernier, Sion l’avait emporté 1-0 face à Aarau, grâce à un splendide coup-franc de son capitaine Reto Ziegler, que l’on voit féliciter ici par notamment Hefti, Bua et Lavanchy.

Le 28 juillet dernier, Sion l’avait emporté 1-0 face à Aarau, grâce à un splendide coup-franc de son capitaine Reto Ziegler, que l’on voit féliciter ici par notamment Hefti, Bua et Lavanchy.

Urs Lindt/freshfocus

En s’imposant de manière convaincante à Wil voici exactement une semaine, Sion n’est pas passé à travers son premier rendez-vous de l’année. Alors que le risque existait de le voir manquer sa reprise, le club valaisan a brillamment su relever le défi. Avec la réception du FC Aarau ce vendredi soir (coup d’envoi 20h15), le voici qui s’attaque à un autre challenge, du même ordre sinon davantage tant le visiteur argovien possède le registre d’un concurrent potentiel direct au niveau du potentiel à défaut de l’être vraiment au niveau comptable.

Plus à l’aise à l’extérieur

Si Sion a tout à redouter d’une équipe qui vient d’engranger six points depuis la reprise, c’est parce que le club de Tourbillon n’affiche de loin pas la même sérénité lorsqu’il évolue devant son public, qui devrait pourtant représenter une force de nature à le porter. Les chiffres traduisent d’ailleurs cette difficulté récurrente à faire la différence à domicile: autant Sion, avec déjà 22 points engrangés sur la route, assure en déplacement où il demeure invaincu, autant il peine parfois à assumer son rôle de leader devant ses fans.

Dans le classement établi sur les seules rencontres disputées à la maison, Sion, avec seulement 18 points obtenus jusque-là, s’incline d’ailleurs devant Thoune (21). On peut y voir la conséquence des nuls concédés cet automne notamment contre les deux néo-promus (Baden et Nyon, chaque fois sur le score de 1-1) et de son rocambolesque couac enregistré contre Thoune (défaite 3-2 après avoir mené 2-0 le 25 septembre).

«Ce soir, on verra quel est réellement le niveau de l’équipe à la maison, devant notre public»

Christian Constantin, président du FC Sion

C’est dire si ses retrouvailles attendues avec le public valaisan auront la valeur d’un grand oral. Christian Constantin a bien conscience de l’importance du rendez-vous. «Ce soir, reconnaît-il, on verra quel est réellement le niveau de l’équipe à la maison, devant notre public. Aarau est certainement la formation la plus sous-évaluée du championnat.» Si l’on s’en tient aux deux premiers duels de la saison, on ne devrait pas assister à une pluie de buts: en 180 minutes, il ne s’en est marqué qu’un seul, estampillé Reto Ziegler et offrant la victoire à Sion lors de la 2e journée de championnat.

Match compliqué en vue

Parce que rien n’est acquis et que tout demeure fragile, Didier Tholot se méfie lui aussi de la venue de ce FC Aarau, nouvellement installé sur le podium à la faveur de sa courte victoire dans le derby argovien en début de semaine (2-1 contre Baden). «Je sais que ce sera un match compliqué, a-t-il convenu jeudi à Riddes, lors du point presse hebdomadaire. Aarau propose de la qualité, notamment au niveau de ses individualités. Il faudra mettre la même intensité et la même volonté que lors de ces dernières semaines.»

«On peut être satisfait de ce que l’on fait, mais il faut continuer à travailler»

Didier Tholot, coach du FC Sion

Dans un mois de février qui culminera avec le quart de finale de Coupe contre Young Boys (29 février), Sion ne peut s’autoriser le moindre relâchement. «On peut être satisfait de ce que l'on fait, mais il faut continuer à travailler, a insisté son coach au micro de Rhône FM. On n’a pas le droit d’en faire moins.»

Histoire de valider la qualité du travail entrepris jusqu’ici. Et de refaire de Tourbillon ce qu’il n’aurait jamais dû cesser d’être, un bastion imprenable.

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