TennisLa Suisse peut remercier Henri Laaksonen
La troupe de Severin Lüthi a disposé du Liban (3-1) et retrouvera le Groupe Mondial I. Henri Laaksonen a été le grand bonhomme du week-end à Bienne.
![Jérémy Santallo](https://media.lematin.ch/4/image/2024/11/12/5804af21-5d9d-4db8-ac17-d0640cb0e2bc.jpeg?auto=format%2Ccompress%2Cenhance&fit=crop&w=400&h=400&rect=0%2C618%2C3902%2C2666&fp-x=0.4851358277806253&fp-y=0.4630958482829318&crop=focalpoint&s=fc26ca5bc7822872fe4244877d2132b5)
![Henri Laaksonen, à gauche et le capitaine Severin Lüthi. Henri Laaksonen, à gauche et le capitaine Severin Lüthi.](https://media.lematin.ch/4/image/2023/11/08/080dd2be-c607-4753-ae86-172d7dcba8fe.jpeg?auto=format%2Ccompress%2Cenhance&fit=max&w=1200&h=1200&rect=0%2C0%2C2048%2C1365&fp-x=0.5&fp-y=0.5003663003663004&s=f1aebb380e786685f7d2a02b21940444)
Henri Laaksonen, à gauche et le capitaine Severin Lüthi.
Urs Lindt/freshfocusÀ l’instar de son duel face à la modeste Estonie – deux joueurs classés entre la 700e et 1000e place mondiale à l’époque, à l’automne dernier, l’équipe de Suisse a assuré l’essentiel vendredi et samedi à Bienne, en prenant le dessus sur le Liban (3-1), un pays classé au 37e rang mondial, soit 8 places devant la Suisse. La troupe du capitaine Severin Lüthi disputera un duel face à une nation du Groupe Mondial I après l’été qui pourrait l’amener, en cas de victoire, à défier les meilleures nations de Coupe Davis.
Que faut-il retenir de ces deux jours? Qu’Henri Laaksonen a été le grand bonhomme du week-end, mais aussi que cela a été un peu plus compliqué que prévu. Enfin, peut-être pas pour le coach de Roger Federer, qui nous avait prévenus, jeudi, tout en détaillant les derniers faits d’armes de Benjamin Hassan (ATP 325) et Hady Habib (424e). «Ces Libanais savent jouer. Et nous, on n’a pas trois joueurs du top 20 non plus. Cela va plutôt être des matches de Challenger assez ouverts et difficiles», nous avait dit Severin Lüthi.
Envoyé au front pour ouvrir les feux, vendredi, Dominic Stricker, qui avait brillé contre l’Estonie pour sa première sélection, a cette fois déçu. Incapable de surmonter sa nervosité – et donc de tourner les jambes – ou de sortir de la filière courte pour faire travailler, il faut l’écrire, le sous-coté Benjamin Hassan, le Bernois de 19 ans a cumulé les erreurs directes pour s’incliner 6-3 6-3. «J'étais sensiblement plus nerveux que d’habitude. Quand tu joues pour ton pays, ce n’est pas comparable à un match sur le circuit», a concédé le gaucher.
En avance sur ces temps de passage au classement mondial – 158e après une superbe tournée US –, le plus grand espoir helvétique s’est bien rattrapé, en double samedi, avec son copain Marc-Andrea Hüsler. Les deux hommes, titrés ensemble à Gstaad l’été dernier, ont battu le duo libanais Hady Habib/Benjamin Hassan 6-4 7-6 (7/3) pour remettre la Suisse en tête avant les derniers simples. Et au moment de porter l’estocade, Henri Laaksonen s’est montré d’une solidité mentale – pas forcément sa qualité première – à toute épreuve.
Leader de sa sélection avec son 89e rang mondial, le Schaffhousois n’a finalement tremblé que l’espace de quelques minutes, vendredi, à 5-5 lors du 1er set face à Hady Habib. Car après avoir cédé cette manche, il n’a pas tergiversé sur les deux suivantes pour ramener la Suisse à 1-1. Et samedi, opposé à Benjamin Hassan, Henri Laaksonen a sorti plusieurs revers de folie – à 5-4 40A à la fin du 1er set et pour sauver une balle de break au début du 2e – et un tie-break de haute tenue pour offrir la qualification à son pays. Patron.