étude: Emplois à durée limitée, le lot des jeunes et des étrangers

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étudeEmplois à durée limitée, le lot des jeunes et des étrangers

La part des personnes qui sont embauchées avec des contrats de courte durée augmente légèrement, et ce n’est de loin pas toujours un choix.

Yannick Weber
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Yannick Weber
L’agriculture et la sylviculture sont les secteurs les plus concernés par le phénomène.

L’agriculture et la sylviculture sont les secteurs les plus concernés par le phénomène.

TDG

Le taux de salariés qui sont employés avec un contrat à durée déterminée augmente en Suisse: en 2010, il était de 7,2%, mais en 2020, le taux était passé à 8,1%. Ce sont encore 3% des salariés qui ont un CDD de moins d’un an et 1,5% de moins de six mois. C’est ce qui ressort de l’analyse de l’Office fédéral de la statistique (OFS), qui a comparé l’évolution des données en dix ans.

«Ce sont de loin les jeunes de 15 à 24 ans qui occupent le plus souvent un emploi de courte durée (13,4%), cette proportion n’étant que de 3% chez les 25-39 ans et de moins de 2% chez les 40 ans et plus», note l’OFS. En termes de secteur, c’est dans celui de l’agriculture que le taux est le plus élevé, notamment en raison des contrats de saisonniers, suivi de l’hébergement et de la restauration.

Un sur dix a un emploi «atypique»

L’OFS s’est aussi penché sur les raisons qui font que les gens ont des contrats si courts. Pour beaucoup, il s’agit de stages rémunérés ou d’emplois temporaires ou saisonniers. Mais ce qui ressort des chiffres, c’est que la première de ces raisons est que les salariés n’acceptent ces contrats que par dépit. «En 2020, 26,1% des salariés sous contrat déterminé de courte durée le sont faute d’avoir trouvé un CDI», note l’OFS. Ce taux est bien plus élevé chez les étrangers (39,2%) que chez les Suisses (19,7%).

Selon l’OFS, un salarié sur dix a un contrat dit «atypique». Outre les courts CDD, on peut aussi noter qu’une partie de la population n’a que des contrats à un taux de travail de 20% ou moins, travaille sur appel ou pour des plateformes numériques. Par contre, en 2010, l’étude incluait encore les jobs qui impliquaient une part de télétravail. La pratique étant devenue courante, l’OFS ne la juge plus légitime pour figurer dans son analyse des emplois atypiques.

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