Moyen-OrientL’Iran évoque une «collision» dans le Golfe d’Oman et saisit un pétrolier
Selon Téhéran, un incident en mer a fait des «disparus et des blessés» jeudi. L’armée américaine avait fait état plus tôt de la saisie d’un navire affichant le pavillon des îles Marshall.
L’armée iranienne a affirmé que deux membres d’équipage iraniens étaient portés disparus et plusieurs autres blessés après une «collision» jeudi dans le Golfe entre un navire iranien et un pétrolier, qui a ensuite été saisi par l’Iran.
«Le destroyer Binder a saisi le navire contrevenant»
«Suite à la collision d’un navire inconnu avec un navire iranien dans les eaux du golfe Persique, deux membres de l’équipage du navire sont portés disparus et plusieurs autres ont été blessés», a indiqué l’armée dans un communiqué, peu après que l’armée américaine a annoncé la saisie d’un pétrolier dans le Golfe d’Oman et exhorté Téhéran à le libérer. Selon l’armée iranienne, «le navire inconnu, en agissant en violation des réglementations internationales pour porter assistance au navire et aux blessés, a tenté de s’échapper». «Sur ordre du tribunal, le destroyer Binder de la marine de l’armée a saisi le navire contrevenant qui fuyait avec le pavillon des îles Marshall et l’a dirigé vers les eaux côtières de la République islamique d’Iran», selon la même source.
Plus tôt jeudi, l’armée américaine avait fait état de la saisie d’un pétrolier battant pavillon des Iles Marshall dans le golfe d’Oman, appelant Téhéran à le libérer «immédiatement» et condamnant des actes «contraires au droit international».
Pas une première
Les Etats-Unis dénoncent régulièrement les agissements de Téhéran, dans cette zone maritime particulièrement stratégique, voie de navigation quasi exclusive pour connecter les pays pétroliers du golfe aux marchés mondiaux.
Au cours des deux dernières années, l’Iran a saisi «illégalement» au moins cinq navires commerciaux au Moyen-Orient, selon le communiqué. En 2019, les Gardiens de la révolution iraniens avaient saisi un pétrolier battant pavillon britannique, avant de le relâcher deux mois plus tard. Les tensions entre l’Iran et les Etats-Unis se sont intensifiées, depuis que l’ancien président américain Donald Trump s’est retiré de l’accord international visant à geler le programme nucléaire iranien et réimposé des sanctions au pays.