Indépendantisme catalan - Après sa brève arrestation en Italie, Puigdemont à Bruxelles

Publié

Indépendantisme catalanAprès sa brève arrestation en Italie, Puigdemont à Bruxelles

L’ex-chef de file des indépendantistes catalans est arrivé dans la capitale européenne où on l’a laissé aller après qu’il se fut engagé à revenir en Sardaigne pour son audience.

Former Catalan government head Carles Puigdemont attends a news conference with his lawyer Gonzalo Boye and mayor of Alghero Mario Conoci, in Alghero, Italy, September 26, 2021. REUTERS/Yara Nardi

Former Catalan government head Carles Puigdemont attends a news conference with his lawyer Gonzalo Boye and mayor of Alghero Mario Conoci, in Alghero, Italy, September 26, 2021. REUTERS/Yara Nardi

REUTERS

Le leader indépendantiste catalan Carles Puigdemont, poursuivi en Espagne pour son rôle dans la tentative de sécession de la Catalogne en 2017, a atterri à Bruxelles lundi après avoir été brièvement arrêté en Italie, a indiqué à l’AFP son avocat.

«Il est à Bruxelles et retournera en Sardaigne dimanche» pour assister lundi prochain à une audience judiciaire sur son extradition réclamée par l’Espagne, a dit Gonzalo Boye dans un message.

Installé en Belgique, où il a fui en 2017 pour échapper aux poursuites de la justice espagnole, l’ex-président régional catalan, âgé de 58 ans, avait été arrêté jeudi soir à son arrivée à l’aéroport d’Alghero, sur l’île italienne, où il devait participer au festival catalan Adifolk.

Il a été libéré vendredi soir après s’être engagé à revenir en Sardaigne pour l’audience d’extradition.

Eurodéputé depuis 2019, Carles Puigdemont avait indiqué samedi devoir rentrer à Bruxelles pour assister à une réunion de la Commission du commerce extérieur du Parlement européen, dont il est membre.

La justice espagnole accuse Carles Puigdemont de «sédition» et de «détournement de fonds publics» pour son rôle dans la tentative de sécession de 2017, l’une des pires crises traversées par l’Espagne depuis la fin de la dictature franquiste en 1975.

Malgré l’interdiction de la justice, son gouvernement régional avait alors organisé un référendum d’autodétermination suivi, quelques semaines plus tard, d’une déclaration d’indépendance mort-née.

Madrid avait réagi en destituant Carles Puigdemont, en mettant la région sous tutelle et en arrêtant les principaux dirigeants du mouvement indépendantiste qui n’avaient pas fui à l’étranger.

Immunité parlementaire levée

En mars 2018, le leader catalan avait déjà été arrêté une première fois à la demande de l’Espagne, en Allemagne cette fois. Mais il avait été libéré quelques jours plus tard.

En tant qu’eurodéputé, Carles Puigdemont a bénéficié un temps d’une immunité parlementaire mais le Parlement européen l’a levée le 9 mars à une large majorité. Cette mesure a été confirmée le 30 juillet par le Tribunal de l’Union européenne.

La décision du Parlement européen fait cependant l’objet d’un recours dont le jugement définitif sur le fond de la part de la justice de l’UE doit être rendu à une date ultérieure.

Ses avocats considèrent donc que la décision du Parlement est «suspendue», tout comme l’application du mandat d’arrêt, et que leur client doit encore bénéficier de son immunité.

(AFPE)

Ton opinion

2 commentaires