FootballVisé par une enquête de la ligue, Anthony Braizat se défend
Suspendu et en tribunes contre Saint-Gall, le coach du Stade-Lausanne Ouchy Anthony Braizat affirme ne pas être entré en communication avec son équipe.
- par
- Jérémy Santallo
Anthony Braizat retrouvera-t-il le banc du Stade-Lausanne Ouchy pour le déplacement à Zurich (Grasshopper) dimanche? Rien n’est moins sûr.
Suspendu pour la réception de Saint-Gall dimanche dernier, qui s’est achevée par une lourde défaite (2-5), le coach «aurait été en contact avec son staff», selon un communiqué publié par la Swiss Football League sur son site internet lundi. «Selon les images télévisées, l’entraîneur du FC Stade-Lausanne-Ouchy a apparemment été en contact avec le banc des joueurs, et donc son staff technique, durant la rencontre malgré sa suspension, ce qui constitue une violation du règlement disciplinaire de l’ASF», peut-on notamment lire.
Que dit le règlement de la Super League? Que «toute communication avec l’équipe avant et pendant le match est interdite». Muni d’un talkie-walkie en haut des gradins, Anthony Braizat a regardé le match avec son directeur sportif Hirac Yagan. Il conteste les reproches de la ligue. «Déjà, le règlement et ses articles ne sont pas clairs. L’équipe, c’est qui? Les joueurs, le staff?»
Le coach du SLO, qui bénéficiait d’un délai jusqu’à ce mercredi après-midi pour prendre position, crie sa bonne foi. «Je voulais juste écouter ce qui se disait sur le banc, je fais confiance à mon staff et je n’ai en aucun cas influé sur le sort de la rencontre. Trouvez-moi un passage vidéo où je parle!»
Audition demandée
Le coach a été filmé à plusieurs reprises par les caméras de «Blue Sport». Des séquences qui sont aussi passées dans «Sport Dimanche» sur la RTS, sans qu’on puisse y voir le coach parler. Anthony Braizat regrette que l’on accorde autant d’importance à une histoire «qui ne change en rien l’issue des débats». «J’ai respecté les règles et ne suis pas venu au stade avec de mauvaises intensions», conclut-il.
Joint par téléphone, Hirac Yagan confirme que le club a répondu par e-mail à la SFL. Le dirigeant a demandé une audition de son entraîneur afin que celui-ci puisse s’expliquer. Le juge en charge du dossier doit désormais décider s’il accepte d’entendre le technicien vaudois. «Anthony prenait des notes et avait son téléphone avec lui, pour regarder Blue et certaines séquences, précise le directeur sportif. Je ne l’ai pas entendu parler.»